1000 médecins spécialistes seront affectés dans les différentes structures sanitaires du pays, d'ici un mois, pour pallier le déficit dont souffre le secteur, notamment dans les régions isolées des Hauts Plateaux et du Sud du pays. C'est ce qu'a déclaré hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, lors de l'inauguration du nouveau siège et de la salle de régulation du SAMU à Alger. « Décidé » à résoudre les questions les plus urgentes, le ministre a affirmé, en marge de sa visite, qu'il compte se réunir au cours de cette semaine avec les services concernés pour procéder à l'installation des 1000 médecins à travers les différentes structures de santé. Ould Abbas a également déclaré que, d'ici le 15 juin, des mesures concrètes seront prises pour régler le problème de pénurie de certains médicaments, notamment pour les malades cancéreux et celle des vaccins. Il ajoute qu'il s'agit là d'une décision du gouvernement. « J'ai reçu une instruction du Premier ministre, le lendemain de mon installation au département de la Santé, pour trouver des mesures urgentes pour résoudre le problème de pénurie de certains médicaments ». En tant que pressionnel de la santé et ministre bien évidemment, Ould Abbas indique « que les problèmes des malades cancéreux ne se limitent pas à la pénurie de médicaments. « Nous avons constaté qu'il y a un véritable problème en matière d'effectif spécialisé. Nous avons un déficit de 549 spécialistes en oncologie, et je pense qu'on est en retard en matière de réalisation de services spécialisés pour les cancéreux », a-t-il déclaré. Et de poursuivre « que ces questions seront abordées et traitées avec les responsables concernés lors de ma prochaine sortie sur le terrain à Blida, dans deux ou trois jours ». En ce qui concerne le conflit avec les praticiens de la santé publique et les spécialistes avec les trois mois de grève, Ould Abbas dira: « Je suis médecin et je ferai tout pour la dignité des médecins algériens. J'ai déjà pensé à programmer une réunion de dialogue avec les syndicats du secteur, notamment avec le SNPSP et le SNPSSP». En visitant le nouveau siège et la salle de régulation du Samu, le ministre a précisé qu'il s'agit là d'un acquis pour le secteur de la santé. A noter que le SAMU d'Alger dispose de sept unités (CHU Mustapha, CHU Béni Messous, CHU Bab El Oued et unité de l'EHS Zmirli, EHS Douéra, l'EPH de Zéralda, l'EPH de Rouïba), avec un centre de régulation qui organise les sorties des ambulances et des secours. Le SAMU d'Alger comptait auparavant quatre unités seulement. Le service est doté de 80 médecins, 31 paramédicaux, 34 ambulances (11 ambulances médicalisées fonctionnelles et 15 autres en cours d'acquisition). Il compte s'équiper prochainement de motos-ambulance qui seront utilisées en cas d'urgence durant les heures de pointe, pour éviter les désagréments des embouteillages d'Alger. Le ministre s'est dit satisfait de cet exploit mais a précisé «que l'Algérie n'est pas Hydra, ou Didouche Mourad, ce genre d'unités doit être mis en place à travers les différentes régions, notamment les endroits les plus isolés ». Il a demandé aux cadres de son département d'établir des canevas de travail pour étudier la possibilité d'installer ce genre d'unités ailleurs. Des médecins aux côtés des supporteurs algériens en Afrique du Sud. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a déclaré hier qu'une équipe médicale et paramédicale devait s'envoler le 9 juin vers l'Afrique du Sud. «Il s'agit de 5 médecins et 5 infirmiers spécialisés dans la chirurgie d'urgence », a -t-il dit. La mission principale de cette équipe médicale est d'assister les supporters algériens qui se déplaceront en Afrique du Sud. Le ministre a lancé dans la foulée: « Il est possible que je serais parmi eux ».