Annonce n Le secteur fera appel à des médecins étrangers dans le cadre de la coopération et à des privés au titre de la contractualisation. C'est ce qu'a affirmé le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière hier, lors d?une visite d?inspection à l?hôpital Mustapha-Bacha. Il a expliqué que cette décision avait pour objectif de pallier le manque en médecins spécialistes. «Parce que 400 femmes médecins au chômage ont refusé de rejoindre leur poste de travail au sud du pays, le secteur fera appel à des médecins étrangers dans le cadre de la coopération et à des privés au titre de la contractualisation», a-t-il indiqué. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière a réaffirmé également que la liberté faite aux hôpitaux de choisir leurs fournisseurs en médicaments en dehors de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) entrera en vigueur à partir de septembre prochain. Aussi, M. Tou a insisté sur l?impératif d?introduire les nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) dans le CHU de manière à ce que les services soient interconnectés. En effet, M. Tou a relevé, au service d'accueil et d'admissions, «un déficit en matière de connexion interne entre les services, intranet», à l'origine des retards dans l'élaboration des factures et l'établissement des listes de différentes catégories de malades. «Nous devons absolument parvenir à identifier les malades afin de mettre en place un système de facturation informatique efficace», a-t-il déclaré. En outre, M. Tou a visité le service d'urgences de l'hôpital Mustapha-Pacha qui reçoit 200 malades par jour. Au service de gynécologie et d'obstétrique, le ministre a eu à constater la surcharge de ces structures avec un taux d?admissibilité dépassant les 100% et 3 bébés sur une seule plaque chauffante au service de néonatologie. M. Tou s'est ensuite rendu au service d'oto-rhino-laryngologie (ORL) qui abrite actuellement 18 malades dont 6 souffrant du cancer de la gorge. Le service reçoit 60% des cancéreux de différentes régions du pays. Le ministre a écouté les doléances du chef de service ORL qui s'est plaint, notamment, du coût élevé des appareillages pour malentendants.