Certains hommes d'affaires s'en désolent, l'Algérie ne sait pas vendre sa politique. Ce n'est pas nouveau, mais cela pèse. L'exemple le plus cité est la règle des 51/49% en matière d'investissement étranger en Algérie. On en conteste parfois le bien-fondé : comment comprendre qu'un étranger peut avoir 70% dans une société commerciale alors qu'il est limité à 49% dans un investissement productif ? Mais en tout état de cause, on critique le fait que cette règle ait été présentée comme une mesure de rétorsion et de défiance à l'égard de l'investissement étranger. A l'image de Reda Hamiani, patron du FCE en délicatesse avec le pouvoir pour excès de critiques, qui estime la règle des 51%-49% «bonne en soi» mais qu'il n'est pas judicieux de lui donner un caractère général et de la limiter aux secteurs stratégiques. «L'effet d'annonce maximal des 51% agit comme un repoussoir pour les étrangers». Il y a enfin les désabusés. Ceux-là notent qu'on cherchait les IDE quand le pétrole ne valait pas beaucoup et que l'on a été à deux doigts de rétablir le régime des concessions dans les hydrocarbures avant que le marché ne montre que cela n'est pas nécessaire. Avec «l'aisance» financière, l'on se met à envoyer des signaux rédhibitoires aux investisseurs potentiels. A l'opposé, ceux qui partagent les vues du gouvernement font valoir que l'ouverture du commerce extérieur a apporté beaucoup de vendeurs et peu d'investisseurs. Et que la «reprise en main» est nécessaire. La faiblesse des investissements européens donne en effet le sentiment que l'accord d'association avec l'Europe a fait de l'Algérie un simple «marché de déversement». Faut-il pour autant décréter, avec orgueil, que nous n'avons pas besoin d'IDE ? Le débat n'est pas près d'être refermé En attendant, les quelques IDE qui sont là, ArcellorMittal, Orascom Télécom et DPW, se sont retrouvés ces derniers temps sous les feux de la rampe. Une bonne raison de s'y intéresser