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Béni-Saf: Le phoque moine reviendra-t-il?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 06 - 2010

Dans le jargon local des marins pêcheurs, on l'appelle «Benamri». Il s'agit du phoque moine de la Méditerranée. «Dès qu'il voit flotter quelque chose à la surface de l'eau, «Benam-ri» s'arrête. Et sans qu'on sache trop comment, sardines, anchois, bonites et autres s'agglutinent, tournent et virent vers le rirage», nous raconta ammi moussa, un vieux briscard de la mer. Ne pas confondre avec le Delphinidé (Delphinidéa) dont le rôle est aussi de détourner (peut-être encore mieux et plus) le flux des bancs de poissons migrateurs. Avant d'ajouter avec grande tristesse, qu'aujourd'hui ce serviteur manque énormément au marin pêcheur. Du nom scientifique «Monachus Monachus», le phoque moine est un mammifère de la mer qui passe pour être un maillon de la chaîne écologique. D'anatomie petite et de peau noirâtre, ce phoque en costume de prélat est typiquement méditerranéen.
Le phoque mâle a un pelage brun foncé à noir avec une tache blanche sur le ventre. La maman phoque moine porte son petit pendant 10 mois. Le petit vient au monde dans une grotte où ils sont tous les deux en sécurité. Le petit pèse déjà 16 à 18 kg à la naissance et mesure 80 à 90 cm. Le jeune a une belle fourrure laineuse noire avec une tache plus claire sur le ventre. Espace protégé par les lois internationales, cette espèce est apparemment en voie de disparition. Au milieu du siècle dernier, ils étaient environ une trentaine de phoques moines à fréquenter les côtes bénisafiennes. Dans la fin des années 1980, il n'en était resté q'un seul. En ce temps, ce dernier apprivoisait l'homme de mer au point où il arrivait jusqu'au bassin du port sans jamais être inquiété. Il avait même une grotte sous le port. Puis un jour, il s'est éclipsé à jamais. Cela fait au moins deux décennies que plus personne n'a vu ni ce phoque ni un autre nager dans les eaux bénisafiennes. Sauf Rabah peut-être, un marin pêcheur qui traversait la Méditerranée en 2006 en revenant d'Almeria (Espagne) à bord d'un chalutier, où il croît dur comme fer avoir aperçu un «Benam-ri» de 3 m en plein milieu de cette mer chaude. Alors reverra-t-on un jour un phoque moine revenir ou même s'approcher de l'île de Rachgoun ou du port.
Le phoque moine de la Méditerranée peut vivre plusieurs décennies. Jamais, me lance un océanologue. Le phoque moine ne pas supporter d'être dérangé. Le dernier rescapé vivait dans une grotte située sous l'île de Rachgoun avant que viennent les braconniers nuire à sa quiétude. Le phoque moine souffre aussi de la dégradation et de la perte de son habitat, ajoute notre interlocuteur. L'avancée du béton sur la côte met en péril son environnement. La pollution de la mer le rend aussi malade et faible à en mourir. Et à cause de la pêche excessive, ces animaux trouvent moins de nourriture et ils émigrent vers le large. Comme si cela ne suffisait pas, des phoques sont pris dans les filets trémails des pêcheurs et furent passés sous silence entre les lames de couteau des pirates des temps modernes. Pour la simple raison, l'accusant de manger trop de poissons. En 1990, quand une équipe de chercheurs de l'Université de Marseille était venue pour prospecter sur ce genre de mammifère, elle était repartie bredouille. Pendant plus d'une semaine, ces scientifiques français ont parcouru toute la côte de l'Ouest, de Ghazaouet à Mostaganem, pour être à la rencontre de cette espèce marine afin de l'observer dans son mode de vie. Finalement, pas un phoque moine n'a apparu à l'horizon. Cette même équipe, en découvrant, sous l'île de Rachgoun, une grotte récente mais presque totalement affaissée, avait mis fin à son expédition dans la région. Aujourd'hui, beaucoup de Bénisafiens se rappellent du dernier «Benam-ri» du port, un souvenir ineffaçable.
Enfin, on nous a fait un autre clin d'œil, celui sur des tortues de mer. Plus connue sous le nom de caouane - et de nom scientifique, Carrela - celles-ci ont aussi presque disparu pour les mêmes causes. A Béni-Saf, la dernière en date s'était entremêlée dans un engin de pêche d'un chalutier. Elle avait été remise à l'école de pêche de Béni-Saf où on avait pris soin d'elle avant de lui remettre sa liberté une semaine après non loin de l'île de Rachgoun.


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