Les résidents de la cité de Chaabet Erssas, d'une forte densité populaire située derrière le stade Chahid Hamlaoui, se plaignent que le cadre de vie et l'environnement dans lequel ils évoluent ne cessent de se dégrader. Ils disent être soumis à des défigurations multiples, à leur grand désespoir. La cité a été construite dans la précipitation, et en toute vraisemblance sans plan et sans aucun souci esthétique nécessaires pour toute cité. Selon les habitants, «il n'y a pas de route à proprement parler, et la rue principale qui traverse la cité et qui est censée en être son poumon, est complètement déformée par de larges crevasses et nids-de-poule en plusieurs de ses tronçons». Et nos interlocuteurs de poursuivre que «en été cette artère dite principale se trouve noyée dans de la poussière au moindre coup de vent, très redouté par les résidents qui l'avouent, et ce, pour les risques de maladies respiratoires, encourus particulièrement pour les enfants. A telle enseigne que des parents interdisent à leurs enfants de s'y aventurer lorsqu'il y a du vent». En hiver, ce sont les rues et ruelles de tout le quartier qui sont carrément envahies par de la boue, et comme certaines d'entre elles sont en pente et faites entièrement d'escaliers, ce sont les habitations qui se retrouvent menacées d'être inondées. Alors qu'en d'autres endroits de la cité, ils signalent le manque de buses d'évacuation des eaux, pas de trottoirs, pas d'avaloirs pour récupérer les eaux de pluie. De plus, le quartier a été enlaidi par de grands travaux de soutènement pour soi-disant renforcer des terres en forte déclinaison. Et quand arrive la saison des grandes pluies, déplorent nos interlocuteurs, «nous vivons pratiquement dans la gadoue». C'est dire que la cité a un besoin pressant d'aménagements, dont certains ont été entrepris dernièrement mais n'ont, cependant, pas tenu longtemps à cause surtout de la mauvaise qualité des matériaux utilisés. Selon la cellule de communication de la mairie de Constantine, «les autorités de la ville sont au courant de la situation de cette cité. Des évaluations touchant d'ensemble de son cadre de vie sont en cours, de même que des projets pour prendre en charge les différents aspects sont à l'étude», conclut-on.
