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L'OTAN à la recherche d'une nouvelle stratégie

«La complexité croissante de l'environnement politique mondial pourrait éroder la cohésion de l'Alliance», souligne dans son rapport le groupe d'experts chargé par l'Organisation Atlantique Nord (OTAN) de lui faire l'esquisse d'un nouveau concept stratégique.
Lancés en septembre 2009, les travaux de ce groupe ont traité de questions relatives au fonctionnement et à la finalité de l'OTAN sur la base de larges débats avec des spécialistes et des responsables civils et militaires «à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Alliance». Les experts ont remis leur rapport au secrétaire général de l'OTAN le 17 mai dernier. Il n'est pas fortuit que le groupe d'experts soit présidé par l'Américaine Madeleine K. Albright, étant donné que les politiques menées par l'organisation atlantiste restent fortement imprégnées par les visions va-t-en-guerre des Etats-Unis. «Le 11 septembre (…) a révélé le lien mortifère entre technologie et terreur, déclenchant une réponse qui a projeté les troupes militaires loin de leurs bases, qui a mis en lumière la nécessité de partager à temps le renseignement et qui a rendu la planification de défense plus complexe», estiment les experts en préambule.
Ce sont donc les attentats qui ont été perpétrés en Amérique qui poussent aujourd'hui les Atlantistes à revoir leur feuille de route. C'est aussi leur débâcle en Afghanistan qui les renvoie dos à dos sans qu'aucun d'entre d'eux n'ose reprocher aux Etats-Unis de les avoir engagés dans une guerre sans issue. «L'OTAN a besoin d'un nouveau concept stratégique parce le monde a considérablement changé (…)», écrivent les experts en estimant qu'ainsi l'occasion lui sera offerte de faire connaître l'Alliance «à des populations qui en savent peu à son sujet et qui doutent peut-être de son intérêt pour leur existence». Le nouveau concept stratégique devra, selon eux, «être également (…) l'occasion pour chaque Etat membre de renouveler ses vœux». Ils pensent que «si les menaces sur les intérêts de l'Alliance viennent de l'extérieur, la vigueur de l'organisation pourrait tout aussi bien être sapée de l'intérieur». Sa cohésion pourrait donc être érodée parce que «les maux économiques pourraient détourner l'attention des besoins sécuritaires» ou alors «d'anciennes rivalités pourraient refaire surface et un déséquilibre entre les contributions militaires de certains de ses membres et celles d'autres Alliés pourrait réellement être dommageable». L'OTAN fait actuellement face à des difficultés financières en raison du refus de certains de ses membres de contribuer davantage dans le soutien matériel qu'exige d'elle la guerre qu'elle mène en Afghanistan.
Les fondamentaux pour «une sécurité mondialisée»
Beaucoup d'entre eux ont d'ailleurs hésité à augmenter leurs troupes dans la région et parlent de stratégie de «retrait» de celles qu'ils ont déployé sur place depuis de longues années. Les difficultés économiques vécues par beaucoup de pays occidentaux obligent certains des membres atlantistes à refuser «de payer» pour ne pas, disent-ils, provoquer la banqueroute de leurs économies. Les experts soulignent que «le nouveau concept stratégique doit donc préciser à la fois ce que l'OTAN devrait faire pour chaque Allié et ce que chaque Allié devrait faire pour elle».
L'Alliance tient cependant à ce que son nouveau concept soit élaboré sur la base de «fondamentaux constants», entre autres, sa fonction centrale qui doit sauvegarder, «par des moyens politiques et militaires, la liberté et la sécurité de tous ses membres» ; son lien transatlantique «qui unit de façon permanente la sécurité de l'Amérique du Nord à celle de l'Europe» ; l'indivisibilité de la sécurité de tous les Alliés, à savoir «une attaque contre l'un d'eux est une attaque contre tous» et «un partage équitable entre ses membres des rôles, des risques et des responsabilités, tout comme les avantages». Les Atlantistes résument leur nouvelle conception du monde d'ici à 2020 par le slogan: «Une sécurité assurée ; un engagement dynamique». Leurs objectifs reposent sur la défense collective et la protection contre les menaces conventionnelles. L'Alliance s'oblige, dans cet ordre d'idées, à fixer les principes directeurs de ses opérations extérieures pour ne pas tomber dans un bourbier comme celui de l'Afghanistan.
Les objectifs atlantistes d'ici à 2020
Les experts estiment en effet que l'expérience des Alliés en Afghanistan «met en évidence nombre de principes qui devront figurer dans le nouveau concept stratégique et notamment le besoin de cohésion au sein de l'Alliance, le bien-fondé d'un commandement unifié, l'intérêt d'une planification et d'une diplomatie publiques efficaces, la pertinence d'une approche civilo-militaire globale et la nécessité de pouvoir déployer des forces à distance stratégique sur une période prolongée». On relève dans le rapport, entre autres importants objectifs, la nécessaire consultation «pour prévenir ou gérer les crises», l'ouverture d'une nouvelle ère de partenariats parce que d'ici 2020, l'OTAN estime qu' «elle n'opérera généralement pas seule»; l'engagement avec la Russie au sujet duquel les experts relèvent que «le conseil OTAN Russie n'a pas toujours été employé à bon escient». Ils tiennent à noter que «même si l'Alliance ne représente pas une menace militaire pour la Russie et qu'elle ne considère pas non plus la Russie comme une menace militaire, des doutes persistent des deux côtés quant aux intentions et aux politiques de l'autre».
La politique nucléaire que les Atlantistes pensent initier, conformément au nouveau concept stratégique qu'ils veulent adopter, devra reposer, selon les experts, sur le principe «tant qu'il y aura des armes nucléaires, l'OTAN devra maintenir des forces nucléaires sûres et fiables (…)». Un principe que quelques-uns de ses membres rejettent.
Bien que la question de l'Afghanistan, les contributions financières ou la révision de la politique nucléaire divisent les Atlantistes, leur secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, refuse de le reconnaître. «La cohésion est excellente», nous avait-il répondu à ce sujet à la fin de juin dernier lorsqu'il a rencontré à Bruxelles des journalistes issus des pays du Dialogue méditerranéen et ceux de l'Initiative d'Istanbul. Les journalistes rencontreront plusieurs responsables de l'OTAN qui ont tenu à leur exposer le nouveau concept stratégique.
Un d'entre eux lancera cette boutade à propos de la nouvelle stratégie sécuritaire de l'Alliance: «On n'apprend pas à un singe à faire la grimace mais nous nous devons d'en apprendre de nouvelles pour adapter notre stratégie à un concept de sécurité mondialisée». L'OTAN compte faire adopter son nouveau concept par le Sommet des chefs d'Etat de ses pays membres qui se tiendra en novembre prochain à Lisbonne, au Portugal.


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