La quatrième tranche de l'opération de relogement «spécial vieux bâti» sera lancée lundi ou mardi prochain, a-t-on appris avant-hier de source proche de la commission de daïra installée à cet effet. Deux réunions, une à la daïra, celle de la commission suscitée, et l'autre à la wilaya, regroupant les membres du conseil de sécurité sous la présidence du wali, ont été tenues ce jeudi pour préparer au mieux cette opération, notamment sur le plan logistique et sécuritaire. Selon nos sources, quelque 170 logements sont programmés à la distribution au titre de cette tranche. Une nouveauté pour cette troisième tranche, les logements à distribuer sont situés dans la daïra de Gdyel et non à Oran-Est, comme cela avait été le cas lors des trois précédentes tranches. Une nouveauté qui induit une organisation particulière, vu l'éloignement du site de relogement, notamment en matière de transport pour le déménagement des familles. Autre facteur d'inquiétude pour les organisateurs, celui relatif aux affectations. En effet, selon des sources proches du dossier, il y aurait plus de 200 familles concernées par ce relogement pour un nombre de logements qui ne dépasse pas les 170. Le scénario de la précédente tranche, où l'on a constaté des cas de double affectation dans un seul et même logement, pourrait ainsi être réédité cette fois encore. La tension qui en résultera n'en sera que plus grande, sachant que le quota consacré à l'ensemble de l'opération (près de 1.000 logements) est sur le point d'être complètement consommé. En effet, après la distribution des 170 logements dans le cadre de cette quatrième tranche, il ne restera que quelque 150 logements à distribuer au titre de la dernière tranche de cette opération, qui a été entamée à la fin de l'année 2009. D'ailleurs, plusieurs techniciens locaux ont reproché aux organisateurs le fait d'avoir partagé l'opération des 1.000 logements en plusieurs tranches, ce qui n'a eu pour effet, selon eux, que de multiplier la tension et la frustration parmi les aspirants au relogement parmi les habitants du vieux bâti à Oran, qui restent, il faut le dire, encore trop nombreux. Selon les mêmes sources, il aurait été plus judicieux de lancer l'opération d'un seul coup, à l'image de ce qui a été fait dans toutes les grandes villes d'Algérie ayant opéré des opérations similaires (plus de 1.000 logements à distribuer) comme à Alger (Diar Echems) ou Constantine, pour ne citer que ces deux villes. Cela aurait certainement pu éviter aux responsables locaux de l'opération de gérer des problèmes supplémentaires (squat des bâtisses déjà évacuées) complètement inutiles. Lors de la précédente tranche de relogement, plusieurs immeubles avaient été programmés pour être évacués, avant d'être radiés au motif qu'ils avaient été concernés par de précédentes opérations dans un passé pas très lointain.