Le ministre de l'Education Boubekeur Benbouzid reste intransigeant en ce qui concerne le port du «tablier unifié» qui a fait l'objet d'une instruction ministérielle promulguée le 22 juin dernier. Le ministre a affirmé jeudi dernier, lors d'une réunion avec les directeurs de l'Education des 48 wilayas, que la décision portant sur l'obligation du port du tablier unifié (bleu et rose) par les élèves est irrévocable. Benbouzid affirme que son département a pris toutes les meures nécessaires pour la fourniture de ces tabliers qui ont constitué un véritable «casse-tête chinois» pour les parents, l'année dernière, à cause de leur indisponibilité sur le marché. Le ministre qui appellera le secteur privé à contribuer à la «résolution du problème dans l'intérêt général» a annoncé que le secteur public pourrait, cette année, fournir quelque 500.000 tabliers. Pour les élèves dont les parents ne peuvent en acheter, faute de moyens, le ministre a appelé les chefs d'établissements scolaires à faire preuve de compassion à l'endroit des familles nécessiteuses. Le ministre de l'Education a qualifié, par ailleurs, les résultats de tous les examens de fin d'année, session 2009-2010, de «positifs et honorables». Il a fait savoir que les examens de fin d'année, dont notamment le bac, ont enregistré des résultats positifs et honorables mais n'ont pas encore atteint les objectifs fixés dans le cadre de la réforme. «Notre objectif est d'optimiser le rendement et la qualité du système éducatif à travers la réalisation d'un taux élevé de réussite dans les différents examens scolaires, des points de vue qualitatif et quantitatif notamment au baccalauréat, un taux que nous espérons augmenter à moyen terme, à 70%» a déclaré le ministre de l'Education. Boubekeur Benbouzid, en comparant les résultats du bac obtenus dans certaines wilayas et qui se retrouvent en bas de l'échelle, s'est interrogé sur cet état de fait alors que, affirme-t-il, ces wilayas disposent des mêmes moyens matériels et humains. A ce sujet le ministre a appelé à l'installation d'organes au niveau de chaque direction de l'Education pour «assurer une gestion irréprochable des différents examens en coordination avec les partenaires sociaux du secteur, afin de réaliser de meilleurs résultats». Pour ce qui est des examens de fin de cycle primaire, Benbouzid estime que «nous n'avons pas encore atteint le niveau de gestion pédagogique requis». Le ministre a donné des instructions à ses directeurs afin de procéder à des «évaluations d'étapes», notamment les résultats obtenus dans les langues étrangères. Il rappellera que les notes les plus faibles, lors des examens de la session 2009-2010, ont été justement enregistrées dans les langues et l'arabe à leur tête. Pour y remédier, le ministre de l'Education propose d'introduire le «système d'indices» en mettant en place des dispositifs au niveau des directions de l'Education, dans le but d'assurer une gestion optimale des différents examens et garantir ainsi, d'après lui, des résultats positifs. 15.000 nouveaux postes budgétaires Le gouvernement a décidé de consacrer 15.000 nouveaux postes budgétaires dans le secteur de l'Education, a indiqué le ministre de l'Education qui précise que le concours de recrutement sera organisé dès la rentrée scolaire, en septembre prochain. Il dira en outre, que le dossier des œuvres sociales ne relevait pas de son secteur en saluant cependant «les efforts déployés par son département pour améliorer la situation des personnels et des enseignants en matière d'augmentation des salaires». Pour ce qui est de la déperdition scolaire qui concerne notamment 24% des élèves de la première année moyenne et qui touche les garçons en particulier, Benbouzid brandit la menace contre les parents en affirmant que le secteur saisira la justice contre les parents d'élèves qui refusent la scolarisation de leurs enfants.