Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général de la centrale syndicale, Sidi Saïd, dont nous détenons une copie, le SG de l'union de wilaya UGTA de Constantine, Abdelkader Mehdi, suspendu de toute activité syndicale depuis le 26 mai 2010, «de façon irrégulière» selon lui, s'insurge en «mettant fin ainsi à l'obligation de réserve à laquelle il s'est assigné jusqu'à maintenant». Ainsi, M. Mehdi déclare dans sa lettre que, «depuis ma suspension en tant que SG/ UW, j'ai observé une période de silence, et ce en considération pour votre personne et en respect des statuts et du règlement intérieur, que vous n'êtes pas sans ignorer, malheureusement, sans retour d'écoute ni initiative de votre part. Au contraire, est-il précisé dans cette lettre, votre position n'a pas varié d'un iota, et vous avez entériné toutes les décisions influencées par des membres du secrétariat national qui ne veulent pas du bien à l'UW de la ville des ponts et à son mouvement syndical, en en suspendant encore deux autres membres». Et d'ajouter «avec regret que c'est votre silence et votre position de spectateur, comme si vous êtes d'accord avec ce qui se trame dans votre entourage, sur mon cas et sur celui de la situation difficile de l'UW de Constantine, qui m'ont fait rompre le mien et poussé à vous envoyer cette lettre ouverte». Et de poursuivre : «Il m'en coûte beaucoup de devoir vous informer des violations des statuts et du règlement intérieur de la part de secrétaires nationaux chargés des préparatifs des congrès de wilaya de l'Est du pays». La lettre cite nommément Hamarnia, Messous et Laadjabi, dont le seul mobile, selon le rédacteur de la lettre, est «de régler des comptes». «Il m'en coûte davantage encore de rappeler la situation organique et financière de l'union locale Centre, à l'origine de toutes les violations des statuts et du règlement intérieur de la part des secrétaires nationaux en question. Le refus des propositions de l'UW et de sa commission exécutive, pourtant souveraine en la matière, n'en est qu'un exemple. De même que la convocation de l'union locale Centre et l'installation de ses membres à Alger en est un autre. Contournement et non-respect flagrant de l'UW, qui est souveraine dans les affaires organiques et dont le siège doit abriter toutes ses réunions importantes et décisives. Malgré tout, le secrétariat national est revenu à la charge en continuant à ignorer l'UW et son siège, la maison du syndicat, en convoquant une autre fois encore les membres de la commission exécutive pour une réunion extraordinaire, à un restaurant privé». La rencontre, rappelle M. Mehdi, s'est terminée en queue de poisson et a été reportée pour 15 jours, avec la promesse de la tenir à la maison du syndicat. Toutefois, au jour J, la réunion a eu lieu contre toute attente à Alger. Il est souligné dans le document que l'UW a été ignorée et mise au courant de ces rencontres bien après, et que même les convocations pour ces différents rendez-vous ont d'abord «transité et ont été distribuées» par les cafés et place publiques avant d'atterrir au siège de l'UGTA locale», termine la lettre. M. Mehdi animera aujourd'hui une conférence de presse dans les locaux de l'union «Abdelhak Benhamouda».