Pas moins de 200 grands invalides de guerre de libération nationale se sont regroupés au complexe thermal de Hammam Bou-Hadjar, dimanche dernier. Selon monsieur Larbi Ben Safia, membre du bureau national de l'association des grands invalides que préside Hadj Mohamed Bouhafs, qui a eu l'honneur de diriger les débats avérés intéressants et ayant trait au devenir du mouvement. Cette fois-ci la discussion n'a pas été en totalité sur les problèmes sociaux des ayants droit invalides de guerre, mais elle a été axée autour du thème «Préserver notre mémoire, nous sommes sur la voie de l'extinction». A vrai dire, il s'agit d'une prise collective et d'un sentiment général qui impriment le reste de la famille des grands invalides de guerre. A qui s'adressent-ils? Et qu'espèrent-ils à travers ce mot d'ordre inhabituel qui en dit long et large? L'observateur et l'analyste s'autorisent à dire qu'il s'agit d'une sorte de serment et d'engagement qu'ils veulent arracher à ceux qui doivent pérenniser les vertus de la glorieuse guerre de libération et qui seront tenus à les préserver et consolider à travers l'action collective et quotidienne. Monsieur Larbi Ben Safia précise que ce message interpelle les bonnes intentions qui sont aux postes de commande des différents appareils et institutions car la génération des grands invalides de guerre est partante. Cette «Amana» est sur leurs épaules et pèse assez lourd. En aucun cas on ne doit la trahir ou l'affaiblir sous n'importe quel prétexte. «L'on a rien à demander sauf un geste en faveur de ceux, grands invalides, demeurés alités et habitants des zones rurales. Ceux-là ont une partie de leur chair inhumée à côté de celle de leurs frères chahids», avait-il dit.