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Sortir à Oran: Ce soir, on va au rond-point
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 07 - 2010

C'est devenu un véritable phénomène de société : dès la tombée de la nuit, les couples et les familles se ruent vers les ronds-points, notamment ceux dotés d'un jet d'eau. Le rond-point en face de l'entrée du Méridien, inauguré à l'occasion de la tenue du 16ème Congrès du LNG en avril dernier, a déclassé celui du Sheraton. Des dizaines et des dizaines de voitures, certaines très coûteuses, s'alignent tout au long de la rue perpendiculaire à la route qui mène vers Canastel. Il y a même des mariés qui prennent des photos à côté des jets d'eau. Ce spectacle interpelle et c'est le moins qu'on puisse dire. Certes, une esplanade constituant un prolongement de ce rond-point offre plus d'espace qu'ailleurs pour ces visiteurs nocturnes.
Les habitants du centre-ville, notamment ceux qui ne sont pas motorisés, se contentent du petit jardin pour enfants se trouvant en face du rond-point où trône la fameuse stèle d'Ahmed Zabana. Ou encore, sur le petit carré de verdure à la place Bamako, sur le boulevard Front de mer. Un autre petit espace avec une pelouse est devenu lui aussi un point de ralliement des vieilles femmes et de couples accompagnés de leurs enfants en quête d'un peu de fraîcheur : il s'agit du petit jardin mitoyen du lycée Pasteur. Si dans certains de ces endroits cités, on peut se permettre une glace, dans d'autres, les familles ramènent des boissons fraîches ou des fruits pour agrémenter leur soirée.
Précisons que ces nouveaux lieux de sortie sont investis par les habitants de la ville et de ses nouveaux quartiers souffrant du manque d'équipements, mais aussi par ceux fuyant les grosses chaleurs des hauts plateaux et du Sud, venus passer leurs vacances à El Bahia. De tradition, Oran, victime de sa réputation, reçoit des dizaines, voire des centaines de milliers de gens de l'intérieur. Mais que signifie cette ruée vers les ronds-points (ou les jets d'eau) qui amuse certains et révolte d'autres ? Que la ville, la seconde du pays, manque terriblement d'espaces verts et de jardins au sens plein du terme en mesure de recevoir les petites gens qui ne peuvent pas se payer des soirées sur des terrasses de crémeries, donc qui ne songent même pas au voyage et des vacances ailleurs. Ceux existants, datant de l'époque coloniale, ouvrent et ferment aux heures de bureau. Certains d'entre eux sont devenus infréquentables parce que pris d'assaut par les jeunes couples en quête d'intimité. Ceux réalisés dernièrement, dont le nombre n'excède pas quatre ou cinq, sont des sortes de mouchoirs insérés dans un tissu urbain densifié à l'extrême.
Le prolongement qu'a connu Oran sur son flanc Est s'est réalisé sans tenir compte de l'impératif de réaliser des espaces verts comme équipement nécessaire des cités modernes. Rappelons dans ce sens, que quelques dizaines d'Oranaises et d'Oranais s'étaient désespérément opposés à la réalisation d'un château d'eau dans la petite clairière se trouvant à la sortie de Canastel. Le résultat est là, visible à l'œil nu : le béton a pris le dessus sur les arbres et ce périmètre a été «dépecé» en lots de terrains au profit des «nantis». Le souhait des rares habitants qui n'ont pas encore renoncé au rêve de voir le reste du prolongement du Front de mer transformé en espace de jeux et de loisirs risque de laisser place à la déception. Dans les discussions, certains proposent que l'espace allant du tribunal d'Es-Seddikia à l'hôtel Méridien soit réservé à l'espace vert où les citoyens peuvent se libérer de leur stress quotidien.
Mais qui peut formuler une telle proposition et surtout à qui ? D'autre part, certaines voix réclament que les quelques jardins publics, justifiant ce qualificatif et remontant à l'époque coloniale, soient sécurisés et ouverts la nuit à la population. On cite le jardin de M'dina Jdida, de loin le plus important, celui à côté du théâtre de verdure et même la promenade de Letang. Celles et ceux qui osent pareilles propositions considèrent que la sortie nocturne, notamment durant la période estivale, est devenue une demande et une nécessité pour la famille oranaise (et algérienne). L'exiguïté des appartements d'une part et le mimétisme des autres cités, notamment populaires, plaident en faveur de cette nouvelle revendication.


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