La deuxième caravane du Parlement arabe sera algérienne et partira d'Alger vers la fin septembre ou début octobre. C'est ce qu'a annoncé jeudi à l'APS, M Madani Bradei, membre du comité de coordination des caravanes du Parlement arabe. Ce dernier a indiqué que les aides acheminées à Ghaza à cette échéance seront constituées de fournitures scolaires. La première caravane de solidarité du Parlement arabe devant rejoindre la bande de Ghaza via le point de passage de Rafah est arrivée jeudi après-midi à Al-Arich (Egypte) chargée d'aides au profit des Ghazaouis sous blocus israélien. Les aides sont constituées de produits et de matériels médicaux d'une valeur globale de près de 150 millions de dollars, a précisé M. Bradei, qui accompagne la caravane. Rappelant que les aides alimentaires ne peuvent transiter que par le point de passage d'Al-Oja sous contrôle israélien, il a souligné que les autorités égyptiennes avaient promis aux membres du comité d'examiner la possibilité d'acheminer, à l'avenir, toutes les aides du Parlement arabe, y compris alimentaires, via le point de passage de Rafah. M. Bradei a en outre signalé que la troisième caravane est prévue en janvier 2011, soulignant que d'autres caravanes de solidarité devraient suivre pour combler les besoins du peuple palestinien. Le président du comité de coordination des caravanes du Parlement arabe et membre de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelkader Semari, a, pour sa part, affirmé que cette caravane financée par le Parlement algérien était le « prélude » d'une série de caravanes de solidarité que le Parlement arabe compte envoyer vers Ghaza via le point de passage de Rafah. Le comité a mis en place une stratégie globale pour gérer ces caravanes qui se poursuivront jusqu'à la levée du blocus, a souligné M. Semari. Le comité de coordination des caravanes du Parlement arabe avait adressé des correspondances aux Parlements arabes, aux associations de la société civile et du mouvement associatif et caritatif et aux médias les appelant à soutenir l'initiative du Parlement arabe pour venir en aide aux Palestiniens de Ghaza. Le comité du Parlement arabe de gestion des caravanes vers Ghaza a été créé pour rompre le blocus inique imposé à Ghaza et venir en aide à sa population. Il compte quatre groupes. L'Algérie figure dans le premier aux côtés de la Libye, de la Tunisie, du Maroc et de la Mauritanie. La semaine dernière, un communiqué de l'APN a fait état de la participation d'une délégation parlementaire algérienne au premier convoi humanitaire du Parlement arabe à destination de Ghaza à partir du Caire (Egypte) du 8 au 12 août courant. L'Assemblée, précisait le communiqué, sera représentée par le député Abdelkader Semmari, membre de la commission des affaires étrangères et politiques et de la sécurité nationale du Parlement arabe et président de la commission de gestion des convois humanitaires à destination de Ghaza et le député Madani Bradei, membre du Parlement arabe. Ce convoi d'aide humanitaire a pour objectif d'approvisionner les habitants de Ghaza pour le mois de Ramadhan, soulignait la même source. Le 31 mai dernier, des commandos israéliens ont lancé un assaut sanglant contre un convoi naval humanitaire international (Free Ghaza) destiné à briser le blocus illégal imposé à la bande de Ghaza, tuant neuf humanitaires turcs et en blessant des dizaines d'autres. Des centaines de personnes de différentes nationalités qui ont participé à cette opération humanitaire ont été détenues par Israël. La flottille, composée de neuf bateaux, transportait 10.000 tonnes d'aides humanitaires et des matériaux de construction pour briser le blocus israélien qui frappe ce territoire depuis plusieurs années. Au total 32 Algériens notamment des parlementaires, des humanitaires des représentants de la société civile, de la presse etc. accompagnaient le convoi. Les ressortissants algériens, avaient été détenus pendant 36 heures dans les geôles de l'entité sioniste avant d'être libérées. Selon des membres de la délégation, les forces d'agression israéliennes ont remis aux Algériens détenus un procès-verbal dans lequel ils devaient reconnaître, entre autres, « être entrés en Israël de manière illégale » mais aucun ressortissant algérien n'a signé ce PV.