La réalisation d'un centre de désintoxication pour toxicomanes en R+2, d'un coût de cinq milliards de centimes, à l'intérieur du centre hospitalo-universitaire de Constantine (CHU), a été finalement et définitivement abandonnée pour absence de terrain d'assiette approprié. C'est ce qu'a révélé le secrétaire général de l'établissement hospitalier en question, M. Rouabhi, qui déclare que la direction du CHU a espéré l'année dernière pouvoir dénicher une assiette de terrain pour accueillir ladite construction, mais malheureusement c'était crier «victoire» bien avant terme. «En effet, le lancement du projet relatif à l'extension du centre anti-cancéreux (CAC), avec ses dépendances, a tout remis en cause et il n'y aura plus aucune perspective d'avoir un centre de ce genre à l'avenir», affirme notre interlocuteur. C'est qu'en raison de la saturation que connaît l'établissement, il devient pratiquement impossible de trouver une poche de terrain susceptible d'accueillir une construction quelconque ou de nouveaux services. Devant cette absence de terrains pour tout projet futur et la saturation que connaît le CHU de la ville, la réalisation du centre de désintoxication a été proposée à la direction de l'hôpital psychiatrique de Djebel Ouach, qui l'a décliné. Malgré le fait que cet hôpital s'étend sur une surface importante et qui reste dégarnie en plusieurs endroits, l'édification d'un tel centre n'a pas été acceptée pour «éviter l'amalgame qui peut être fait entre les maladies mentales et la toxicomanie». Le toxicomane est en effet loin d'être un malade mental, et tout ce dont il a besoin c'est une prise en charge, médicale bien sûr, mais surtout sociale, psychologique et pourquoi pas communautaire. Maintenir l'amalgame avec les maladies mentales, en implantant le centre à l'intérieur de l'hôpital psychiatrique, c'est vouloir faire fuir les toxicomanes qui veulent suivre une cure. Toute politique de santé en matière de création de nouveaux services, dit notre interlocuteur, doit être par contre intégrée dans le projet de construction du deuxième centre hospitalo-universitaire, prévu à la nouvelle ville Ali Mendjeli.