Les représentants syndicaux des trois entreprises publiques de récupération de l'Ouest, du Centre et de l'Est tiendront ce jeudi un sit-in devant le siège de la SGPTransolb afin d'exiger une solution urgente de la tutelle pour sauver les trois unités condamnées à disparaître au delà de la fin du mois en cours. Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion des trois syndicats d'entreprises tenue le 26 octobre à Alger, une seconde action de protestation qui survient après le débrayage observé le 18 du même mois, et ce au niveau de toutes les unités relevant de ces trois entreprises qui emploient près d'un millier de travailleurs. Par ailleurs, on apprend du secrétaire général du syndicat de l'entreprise de récupération de l'ouest (ERO) que la centrale syndicale UGTA a été saisie officiellement de la situation précaire des trois entreprises, et ce par le biais de la Fédération des travailleurs de la métallurgie. La même source précise que le ministère de l'Industrie a été à son tour saisi de cette problématique par l'UGTA. Concernant la situation des travailleurs, le responsable syndical indique qu'un climat de mobilisation règne et que l'activité est au point mort. Cet état de fait a eu des répercussions sur le versement des salaires, étant donné que toutes les primes ont été défalquées et les derniers salaires ont été réduits aux salaires de base, avec en plus le versement des cotisations. Aussi, les contacts avec les directions des entreprises ainsi que les membres du directoire de la SGP n'ont pas eu les effets escomptés, étant donné que l'interdiction des déchets ferreux a été décidée dans le cadre de la loi de finances 2010, dont l'article 43 précise que la décision publiée le 30 juillet dernier entrera en vigueur à la fin du mois en cours. Lors de leur journée de protestation, les collectifs des travailleurs ont mis en avant deux revendications centrales, à savoir permettre aux trois entreprises d'effectuer leurs opérations d'exportation, et ce conformément à la période de grâce expirant le 29 novembre, et de poursuivre les exportations jusqu'à la mise en place d'une véritable industrie nationale spécialisée dans le recyclage des déchets ferreux. L'autre question qui reste une inconnue est de savoir de ce qu'il adviendra des importants stocks de déchets ferreux traités et qui sont estimés à 15.000 tonnes pour l'Ouest, 10.000 pour l'Est et 12.000 pour le centre du pays. Pire encore, cette dernière risque d'avoir des problèmes avec l'un de ses clients européens qui avait payé d'avance la marchandise commandée sans qu'il la réceptionne.