Contrairement aux années précédentes où à l'approche de l'Aïd El Adha, la contrebande de moutons entre l'Algérie et le Maroc fait rage, cette année, des contrôles renforcés sont observés à la frontière algéro-marocaine. Les services de sécurité (police, gendarmerie nationale et gardes des frontières) ont intensifié ces dernières semaines, le contrôle frontalier pour déjouer toute tentative de trafic de cheptel. Des patrouilles sont mobilisées sur la bande frontalière de Marsat Ben M'hidi, Bab Assa, Maghnia, Beni Boussaid, Sidi Djillali et Bouihi, et tous les marchés hebdomadaires et points de vente de moutons, chèvres et vaches sont sous surveillance. Selon des sources sécuritaires, les filières spécialisées dans le trafic de cheptel et son acheminement vers le marché marocain sont inactives, cette année, et ce, en raison des contrôles renforcés sur la bande frontalière. Des contrôles susceptibles de contribuer à faire baisser les prix. Le marché national étant, il faut signaler dans ce cadre, qu'en 2008 les services de la gendarmerie nationale ont déjoué des tentatives de faire passer pas moins de 1.787 têtes de mouton, 66 vaches et 20 chèvres vers le Maroc via les frontalières de la wilaya de Tlemcen. 49 personnes ont été arrêtées et 30 autres écrouées. Ainsi des troupeaux de moutons traversaient les frontalières tous les jours pour se retrouver dans les souks d' Oujda, Beni Drer, Nador, Berkane et Ahfir. Rappelons que de nombreux autres produits de première nécessité, tels les produits alimentaires, le carburant ou encore les médicaments faisaient, eux aussi, le même voyage.