Pas moins de 600 nouveaux cas de HIV- Sida ont été recensés à travers le territoire national depuis le début de l'année 2010, a indiqué hier à Alger Dr. Skander Abdelkader Soufi, président de l'association de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et de promotion de la santé, Anis. «Pas moins de 600 nouvelles contaminations ont été officiellement notifiées en Algérie durant les 9 premiers mois de l'année 2010", a précisé Dr. Soufi lors d'une conférence-débat au siège d'El Moudjahid organisée à l'occasion du lancement d'une campagne nationale de protection des femmes et des enfants du sida en Algérie. Ces nouveaux cas portent le nombre cumulé officiel depuis l'apparition de l'épidémie en Algérie (1985) à 4.745 séropositifs et 1.118 personnes en phase de sida maladie, a-t-il noté, soulignant que ces chiffres restent «très loin de la réalité». L'Organisation des Nations unies pour le Sida (ONUSIDA) a relevé mardi, rappelle-t-on, que l'Algérie fait partie des pays à profil épidémiologique bas avec une séroprévalence de l'ordre de 0,1 %. Dans son rapport 2010 relatif à l'évolution du VIH- Sida dans le monde, l'Organisation onusienne indique également que l'Algérie figure parmi les pays où les dons de sang sont totalement contrôlés (100 %) et 'avec une qualité assurée» par les centres de dons de sang. Sur ce point, il est à rappeler que 61 centres de dépistage anonymes et gratuits ont été ouverts au niveau de l'ensemble des wilayas du pays, tandis que le dispositif institutionnel de prise en charge a été renforcé par la création de l'Agence nationale du sang, la création de 8 centres de référence de prise en charge de l'infection VIH- Sida et la fourniture des antirétroviraux à titre gracieux. Abordant les fonds mobilisés pour la prise en charge de cette maladie, l'ONUSIDA a affirmé que la part des financements de l'Etat algérien engagés pour le traitement de cette maladie et les services annexes a largement augmenté, en passant à 93,7 % de la totalité des dépenses à la fin décembre 2009 contre 69,8 % à la fin 2008, le reste des financements (6,3 %) provient notamment dans un cadre bilatéral ou onusien.