La visite de courtoisie effectuée, hier matin, par José Manuel Rodriguez Martinez, le consul général d'Espagne à Oran, au Palais de justice d'Oran, n'est pas restée confinée dans la politesse raffinée. Opportuniste, dans le sens positif du mot, la robe noire en a su tirer profit. A l'issue de sa visite guidée en compagnie des deux chefs de la Cour d'Oran, le président Medjati Ahmed et le procureur général Sâadallah Bahri, à travers différents services de l'institution, l'hôte espagnol a été invité au siège de l'ordre des avocats du barreau. Après une présentation succincte du barreau d'Oran, faite par son bâtonnier Me Ouahrani El-Houari, ainsi que les avocats Bekhaï Zoheir et Hamou Aït Samia, place à la question : «Dans quels domaines le barreau d'Oran et le consulat d'Espagne peuvent-ils s'entraider ? » Il y en a beaucoup. Mais il faut prioriser. Au chapitre formation et échanges, les avocats ont fait deux propositions: créer un jumelage avec un barreau espagnol, celui d'Alicante paraissant tout indiqué eu égard à plusieurs facteurs, et prodiguer des cours d'espagnol pour les avocats, l'Institut Cervantès s'imposant presque. José Manuel Rodriguez Martinez en a pris acte. Il a affirmé qu'il allait appeler, à ce propos, les responsables de l'Institut Cervantès, dans l'après-midi. De même, il a promis qu'il ferait tout ce qui est possible de faire s'agissant de l'idée du jumelage. Côté espagnol, cette relation privilégiée entre les deux parties peut être une bonne opportunité pour la prise en charge, sur le plan juridique des ressortissants espagnols installés en Oranie, une communauté dépassant les 1.800 personnes et qui ne cesse d'augmenter, notamment avec le flux généré par les différents projets menés par des entreprises espagnoles dans cette région. En fin connaisseur des règles de jeu de la corporation de robe noire, le consul espagnol a tenu à préciser: «Nous pourrons à notre niveau, communiquer la liste des avocats d'Oran avec, le cas échéant leurs domaines de spécialité, sans toutefois orienter le client vers tel ou tel avocat, car c'est contraire à la déontologie de la profession et à la concurrence loyale».