PME: l'AIF vulgarise le capital-investissement via les banques et les chambres de commerce    Saïd Chanegriha préside la cérémonie de présentation des vœux à l'occasion de l'Aïd el-Fitr    Ghaza: le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 50.423 martyrs    Etats-Unis: des étudiants de l'Université d'Harvard manifestent contre le génocide sioniste à Ghaza    Ghaza: 19 Palestiniens tombés en martyr dans une nouvelle agression sioniste contre une clinique de l'UNRWA    ANP: reddition d'un terroriste et arrestation de 5 éléments de soutien aux groupes terroristes en une semaine    Chargés par le président de la République, Saihi et Rebiga participent au 3e Sommet mondial sur le handicap    Festival de fantasia de Bordj Benazzouz: les cavaliers offrent un spectacle haut en couleurs lors de la 4e édition    Séisme de 3,1 à Mihoub, dans la wilaya de Médéa    Ligue des champions/MC Alger-Orlando Pirates 0-1: le "Doyen" rate le coche    2e jour de l'Aïd El-Fitr: large adhésion des commerçants et opérateurs économiques au programme de permanence    CAF /CS Constantine-USM Alger : un duel algérien aux allures de finale continentale    Meziane et Sidi Saïd présentent leurs vœux à la famille de la presse nationale à l'occasion de l'Aïd El-Fitr    Epoque coloniale : le liège algérien, une ressource pillée au profit des colons    Aïd el Fitr : MM. Meziane et Sidi Saïd en visite à l'APS    Coupe d'Algérie de marche sur route : l'édition 2025 le 12 avril à Melbou    La plupart des bureaux de poste ouverts mercredi    Arrivée du président de la République à Djamaâ El Djazaïr pour accomplir la prière de l'Aïd El Fitr    Remise en service du train de voyageurs    Football : Suède – Algérie en amical début juin à Stockholm    Le MOB a fait trembler le CRB    Le représentant du département technique en Algérie    Quelles sont les stipulations relatives à l'exigence de capacités minimales en matière de procédure de passation de la commande publique ?    Ooredoo partage un Iftar de solidarité avec l'Association des handicapés moteurs    L'exode sans fin des Congolais    Arrestation de deux dealers en possession de 9000 comprimés de Prégabaline 300 mg    Un plan sécuritaire spécial Aïd El-Fitr    Le ministre des Finances inaugure les bureaux de change    Les pertes de Kiev ont dépassé les 70.000 militaires    « L'industrie génétique américaine est pionnière dans le partage de son savoir-faire »    La bataille de Djebel Béchar, un acte d'une grande portée historique    Le TNA rend hommage à plusieurs figures du théâtre algérien    Le régime des laïcards français partage l'obsession du voile avec son égal islamiste    « L'Algérie et la question des territoires historiques : un droit à la revendication ? »    «La Présidente de la Tanzanie se félicite des relations excellentes unissant les deux pays»    « Préservons les valeurs de tolérance et de fraternité »        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Guerre de tranchées
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 12 - 2010

Quand les bruits de couloirs ne sont plus audibles, nous nous faisons un plaisir de vous les faire parvenir. Musique.
A la veille du dernier Sommet européen de l'année, prévu les 15 et 16 décembre prochains à Bruxelles, la bagarre sur les questions d'argent, notamment sur le montage du budget commun pour 2011, fait rage entre les Etats membres de l'Union. Et pas seulement, puisque à ces désaccords s'ajoutent ceux qui opposent les trois principales institutions de l'UE que sont le Conseil, le Parlement et la Commission. Rappelons que lors du dernier Sommet européen du 15 novembre, le Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement s'était fermement opposé à la proposition du Parlement et de la Commission d'augmenter le budget communautaire d'environ 6%. Le Conseil a suivi la proposition du trio composé par l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France de limiter à 2,9% son augmentation. 11 pays rejettent, à ce jour, la proposition du Conseil, instance suprême de décision dans l'Union, rappelons-le.
Pour tenter une sortie de «crise», la Commission a été chargée de formuler une nouvelle proposition de budget. Or, et selon des sources dignes de foi, la Commission s'est rangée, pour ce qui concerne l'augmentation du budget, du côté de la proposition du Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement, soit la limite des 2,9%. En contrepartie, et dans son souci de contenter tout le monde, la Commission s'est prononcée pour que la liberté soit laissée aux Etats membres de compenser la différence sur leurs ressources propres (nationales). Mais depuis cette dernière «trouvaille» de la Commission, les choses se sont corsées davantage. Le trio Allemagne, Royaume-Uni et France est rejoint par la Suède et les Pays-Bas pour y faire barrage. Ces derniers estiment que si la liberté est laissée aux Etats membres de «piocher» dans leurs propres ressources (impôts, droits de douane, taxes nationales), ce sont les verrous de la politique de concurrence qui sauteront, augmentant le risque de déstabilisation des économies nationales au sein de l'Union et ouvrant la voie à l'inflation, le chômage ainsi que le risque protectionniste entre Etats de l'UE.
Dans ce contexte, le Parlement européen, voulant comme la Commission aller dans le sens d'un compromis, propose qu'avec les 2,9% de plus au budget 2011, soit un montant global de 141,8 milliards d'euros, de laisser la liberté aux Etats membres de faire appel à leurs ressources propres pour parer aux manques financiers éventuels, mais avec un cadrage (une surveillance) de la Commission et du Parlement. En réalité, ces oppositions multiples traduisent du côté des économies «fortes» ou structurées de l'Union, telles celles de l'Allemagne, Royaume-Uni, France et pays nordiques, une volonté de mener des politiques d'austérité financière, alors même que le reste (11 pays) dont les pays de l'Est, le Portugal, l'Espagne, la Grèce et l'Irlande, par exemple, ont un grand besoin de crédits pour relancer leur croissance.
C'est dans ce sens aussi qu'il faut interpréter l'entêtement de la Banque centrale européenne à ne pas vouloir baisser ses taux d'intérêt, ni soutenir par de nouveaux plans de relance des banques des pays en difficulté. Du coup, la monnaie Euro demeure chère et rien n'indique son fléchissement. La preuve de cette crainte de dévaluation de l'Euro est le dernier Conseil des ministres des Finances du 7 décembre qui s'est soldé par le refus de tout soutien aux pays ayant de grosses dettes souveraines (nationales). D'ailleurs, le FMI a réagi le lendemain, jeudi, pour dénoncer la «raideur» de l'UE sur ce sujet. Le DG du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a déclaré que « la zone euro (16 pays) doit fournir une solution globale à l'Europe» et ne pas se suffire «à des approches partielles et fragmentaires».
Ces «empoignades» entre Etats membres sur le montage du budget commun traduisent, en dernière instance, des différences sur la conception des politiques communes d'une manière générale. La doctrine ayant présidé à la construction de l'Union jusqu'alors a été la «Solidarité» entre ses membres, inscrite comme premier principe dans son acte fondateur. Dans le contexte actuel de crise, la montée des économies émergentes et l'accélération des effets de la mondialisation, l'UE subit ses premières fractures et ses membres sont tentés par des désirs protectionnistes. Le 15 et 16 décembre, le Sommet européen engagera l'avant-dernière épreuve pour sauver l'Union des risques politiques certains qui la guettent. Car, pour l'autre épreuve, plus complexe, celle de l'adoption du budget septennal de 2014-2020, ce sera un autre cauchemar pour les gouvernements.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.