On apprend auprès de la cellule de communication de la Société de distribution d'Oran (SDO) du groupe Sonelgaz que ses abonnés du quartier «Coca», situé à l'ouest de la ville d'Oran, ont saisi officiellement le premier responsable de cette entreprise afin de prendre toutes les mesures qui s'imposent pour mettre fin aux branchements illicites, dont le nombre est estimé à un millier. Ils relèvent que cette pratique prend de l'ampleur et ce sont ceux qui payent régulièrement leur consommation qui font les frais de cette situation inquiétante. Estimés à 800, ils subissent le diktat de personnes spécialisées dans les branchements frauduleux et qui ont pu «alimenter» près d'un millier de foyers, généralement construits illicitement. Pour 3.000 dinars, vous pouvez vous alimenter en énergie électrique et gratuitement. C'est l'offre de certaines personnes avides de gains faciles et sans mesurer le moindre risque et qui trouvent en même temps une clientèle potentielle. Au niveau de la Sonelgaz, on assiste impuissants à ce phénomène qui prend de l'ampleur et on souhaite l'intervention de l'autorité publique. A ce sujet, la direction de distribution d'Oran vient d'être destinataire d'une pétition signée par les abonnés légaux, étant donné que les coupures de courant sont devenues récurrentes en raison d'une surconsommation. Pourtant et afin de faire face à la demande justifiée, le poste de transformation réalisé il y a 5 ans présente une puissance de 250 ampères, une puissance pouvant largement suffire à la consommation. Devant les doléances de la population locale, cette puissance a été revue à la hausse à deux reprises pour atteindre actuellement les 630 ampères. Néanmoins, ces investissements sont restés sans impact et les pannes du réseau sont quasi quotidiennes. En plus de la consommation domestique, des dizaines d'ateliers clandestins ont été créés et sont également branchés à la force motrice d'une manière illicite. Ainsi, la récupération d'énergie par la compagnie Sonelgaz demeure encore un casse-tête chinois car, en plus du fait que les prix sont toujours administrés et ne reflètent nullement le coup réel de l'énergie, cette dernière constitue toujours un signe de confort pour la majorité des citoyens.