Le wali de Tizi Ouzou Abdelkader Bouazghi s'exprimant pour la première fois sur les dernières opérations de ratissage menées dans la région de Kabylie qui ont ciblé plusieurs maquis terroristes, notamment Sidi Ali Bounab, a affirmé hier que «celles-ci qui ont donné déjà des résultats se poursuivent toujours sur le terrain même après la levée de la mesure de brouillage». Mais il a soutenu que «dans la lutte antiterroriste la confidentialité des informations est préconisée pour les besoins de son bon déroulement et surtout de son succès», pour expliquer le black-out maintenu autour de ces offensives tout en révélant que «de grands moyens ont été utilisés dans le cadre de ces opérations qui continuent tous les jours d'enregistrer des résultats même s'ils restent insuffisants». Pour Abdelkader Bouazghi, «le terrorisme est à ses dernières poches et les terroristes sont à leurs derniers retranchements et les forces de sécurité progressent pour les déloger». Il répondait aux questions des élus sur l'insécurité liée au terrorisme et aussi à la délinquance dans la région. A propos de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, le wali de Tizi Ouzou, après avoir reconnu que «l'insécurité s'est installée» comme l'ont affirmé de nombreux intervenants parmi les élus, a cité un bilan des services de police et de gendarmerie durant les deux mois de novembre et décembre courant en révélant le nombre de descentes dans certains quartiers, ayant permis l'interpellation de 760 individus. Par ailleurs, la lettre adressée par le président de l'assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, Mahfoud Belabbas, au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales l'interpellant sur l'insécurité dans la région ne semble pas avoir été du goût des élus FLN qui siègent dans l'assemblée que dirigent les élus du RCD. Et ils l'on fait savoir lundi à l'ouverture des travaux de la session ordinaire de la même assemblée consacrée à l'adoption du budget primitif 2011 en rendant publique une déclaration dans laquelle ils se sont élevés contre l'attitude de leur président d'APW. Réagissant à cette déclaration, Mahfoud Belabbas a décidé de «renvoyer» ses deux adjoints appartenant au FLN «pour avoir manqué à la solidarité» avec lui et des actions qu'initie l'institution qu'il dirige. Le FLN par le biais du chef de son groupe au sein de la même assemblée, après une courte suspension de la plénière, a indiqué qu'il respecte la décision du président de l'APW qui a exercé une de ses prérogatives tout en écartant qu'il soit à l'origine de tout blocage de cette institution avant d'affirmer que «le FLN est toujours prêt à payer le prix pour l'intérêt de la stabilité et du développement de la wilaya». Pour rappel, le RCD et le FLN cohabitent au sein de l'exécutif de l'assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou depuis 2007. Une alliance qualifiée de «contre nature» qui a résisté aux tiraillements de part et d'autre jusqu'à hier et c'est le RCD qui a décidé de se séparer de son allié au moment où on attendait que le FLN jette l'éponge de cette alliance d'autant plus qu'il n'arrêtait pas de reprocher au président de l'APW d'agir sans concertation au préalable.