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Le dilemme qui a fait blanchir la barbe de Messali
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 01 - 2011

Durant l'été 1954 s'est posée une question pour Messali, le Père fondateur et profondément enterré de la nation : fallait-il prendre les armes ou prendre le temps ? La crise, entre centralistes, le leader et la jeunesse terrible qui donnera corps à la révolution de novembre, sera fatale pour ceux qui n'avaient pas de réponse à la fameuse question «Que faire ?». Un demi-siècle plus tard, toute réserve gardée, la même question se pose pour se libérer des «libérateurs» : Que faire ? Bien sûr, il ne s'agit pas là de confondre des rôles (colons, lutteurs et maquisards), mais d'évoquer, du point de vue du satellite, une situation ou l'Histoire n'arrive pas à choisir son histoire et ses chaussures. Le dilemme de Messali se pose aujourd'hui en Algérie et un peu partout dans le monde «arabe» après la révolution tunisienne. Le fameux «Que faire ?» léniniste. S'armer ? Marcher ? Attendre ? Mettre le chaos avant les bœufs ? Négocier ou dialoguer ? Prendre les armes, la rue, les places publiques ou le pouvoir par les cheveux ? Aller vers la confrontation ou éviter le risque de la guerre et des violences ? L'enjeu énorme n'étant pas libération mais la liberté.
Car, à bien regarder, la révolution tunisienne n'impose pas des réformes uniquement aux régimes (tous tentés par des plans de Constantine à base de farine et de création de faux emplois), mais aussi aux oppositions, aux opposants et à la façon de demander le mieux. «Je soutiens la marche sans marcher», a résumé par l'absurde, par exemple, cette semaine, l'ex-chef de gouvernement Ahmed Benbitour. Une posture messaliste intenable. D'autres formules de réponse au «Que faire ?» sont mises en circulation : participer ou marcher malgré l'interdiction, ou «fédérer les forces vives», selon une expression archéologique, ou se concerter, pétitionner, se rassembler dans une place publique, en appeler au soutien de l'Occident ou multiplier les tentatives «d'entrisme» à dessein de faire tomber le système, de l'intérieur, dans un siècle ou quatre. C'est dire que partout dans le monde «arabe», face à des régimes qui ont multiplié les commandes de blé et de sucre dans le monde, l'opposition, quelle soit islamiste, laïque, démocrate, centraliste ou de Droits de l'homme, se pose la même question, face au même dilemme messaliste et avec le même risque d'être mis sur la touche et de se voir rater le train. Grave dilemme en second : comment sauver son pays sans le détruire ? Comment imposer un changement sans être auteur du chaos ? Comment négocier alors qu'on ne peut même descendre dans la rue ? Comment convaincre des citoyens alors qu'ils sont chez eux ? Que faire ?
Des Algériens n'ont pas attendu : au «Que faire ?», la réponse est «le faire par soi» : immigrer, marcher sur l'eau, s'immoler, voler ou s'engager. Cela a la dignité du symbole mais l'insuffisance d'une réponse individuelle. Pour aujourd'hui, le dilemme est total pour les «oppositions». Elles risquent de mourir comme Messali, longtemps après la fin de leur propre histoire, enterrées dans la discrétion, dépassées par la génération qui veut la liberté, ici et maintenant.


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