Ils étaient plus d'une cinquantaine de gardes communaux à protester, hier, devant le siège de la wilaya d'Oran pour demander leur droit aux indemnisations, conformément à la loi. A l'instar des autres wilayas qui ont connu ces derniers jours des mouvements de protestation des membres de ce corps créé en 1996 pour lutter contre le terrorisme, c'était au tour d'Oran et de Tlemcen de manifester en tenant des sit-in. Les gardes communaux d'Oran, les 146 qui ont été affectés à la lutte antiterroriste aux côtés des forces de sécurité, veulent toucher toutes les indemnités pour le travail accompli lors de cette opération. Une plateforme de revendications a été établie comportant plusieurs points et adressée à la gendarmerie nationale et la délégation des gardes communaux. Parmi ces points figurent des revendications d'ordre professionnel et social tels que un rappel avec effet rétroactif à partir du mois de janvier 2008, une indemnisation matérielle dans le cadre de la lutte antiterroriste à compter de 1994, comme décrété par le Président de la République, une indemnisation matérielle aussi pour les heures de travail supplémentaire, 16 h de service de plus par jour, une indemnisation matérielle de neuf jours par année de travail concernant les congés annuels. Les gardes communaux demandent également une augmentation des salaires pour les différents gradés de ce corps. Il s'agit d'une revendication spécifique pour le personnel de la wilaya d'Oran qui n'a pas bénéficié de cette augmentation depuis 1996, contrairement aux autres wilayas du pays. Le droit au logement et au travail ainsi que le droit de bénéficier des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale représentent aussi des revendications de cette corporation qui rappelle les engagements et les promesses faites dans ce sens par le Président de la République et l'ex-ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni. Après ce sit-in, les manifestants se sont fixé un autre rendez-vous pour le 27 février prochain pour la tenue d'un rassemblement national devant la direction générale de la garde communale à Delly Brahim à Alger. Rappelons que les gardes communaux dépendent, pour le moment, du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Ce dernier avait annoncé, ces derniers mois, le redéploiement de ce corps dans différentes institutions. Les deux tiers de sa composante seront incorporés dans les rangs de l'armée. Ils représentent 60.000 éléments qui seront rattachés à l'institution militaire dans le cadre de la lutte antiterroriste. 10.000 autres seront intégrés dans les rangs de la police communale comme agents de police administrative consacrés par le nouveau statut de la garde communale.