Ils protestent contre les révocations de près de 400 gardes communaux sans droit de recours. «Nous sommes 1046 gardes communaux livrés à notre triste sort après que nous ayons mené une lutte acharnée contre le terrorisme», se plaignent les gardes communaux qui ont observé, hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya d'Oran. Les protestataires réclament l'amélioration de leurs conditions sociales. L'administration est, de ce fait, accusée, vu les lenteurs et les blocages concernant l'amélioration de leur situation statutaire. Selon les protestataires, le mal est très profond tandis que les solutions tardent à venir. «Où sont tous les engagements de nos responsables?», ont-ils dénoncé. Et d'ajouter: «Nos droits sont bafoués». Sur leur lancée, les contestataires estiment être lâchés par toutes les institutions hiérarchiques. «Tout concourt à admettre cette évidence», ont-ils déploré, ajoutant qu' «au niveau local, aucune institution ne veut nous rencontrer». Ce qui semble motiver le plus les gardes communaux à monter au créneau ce sont les révocations, jugées abusives de près de 400 gardes communaux sans droit de recours. «Nos amis qui ont lutté contre le terrorisme, ont été radiés pour des raisons qui n'ont jamais été expliquées». En clair, la crainte de subir le même sort semble gagner le reste des gardes communaux qui continuent à exercer, tant bien que mal, leur profession. «Qu'ils trouvent des solutions quitte à indemniser notre départ», ont affirmé plusieurs gardes communaux qui ont observé, hier, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya d'Oran. Le mal est, semble-t-il, très profond. Les gardes communaux d'Oran, furieux, ne semblent pas près d'abandonner leurs revendications. Hier, plusieurs dizaines de ces hommes, rassemblés en face de l'enceinte de la wilaya d'Oran, ont tenu à rencontrer le wali d'Oran. Peine perdue, ces derniers ont été sommés de regagner leurs postes de travail en restant attentifs à l'évolution future de leur situation sociale. «Les pouvoirs publics s'occupent de vos problèmes», leur a expliqué un policier sur place. Dans leur plate-forme de revendications, les contestataires ont cité l'indemnisation financière pour tous les hommes qui ont fait face au terrorisme et ce depuis 1994. En outre, le paiement des congés annuels pose problème à plus d'un titre. En effet, «contrairement au reste des wilayas, les gardes communaux, dont des chauffeurs et chefs des groupe de la wilaya d'Oran, n'ont pas bénéficié de ces indemnités depuis 1996», ont-ils expliqué. A cela, vient s'jouter la lancinante question du logement. Dans le même document, les gardes communaux soulèvent le problème des horaires de travail. «Nous sommes mobilisés en permanence, pour des missions qui dépassent les horaires fixés par la réglementation, alors que nous sommes rémunérés pour huit heures».