Des habitants de Bounouara, dépendant territorialement de la commune de Ouled Rahmoun, se plaignent de leur enclavement du fait des importantes insuffisances en matière d'équipements et de services, disent-ils. Le manque de structures et d'infrastructures diverses qui sont en relation directe avec leur quotidien «est ahurissant», affirment-ils. Ainsi, selon eux, «il n'y a qu'une salle de soins pour Bounouara et sa région, qui se trouve dans un état de laisser-aller important, et qui est en sus incapable de répondre aux besoins de la population, estimée à près de 2.500 âmes. A telle enseigne, indiquent-ils, que des malades se retrouvent souvent obligés de s'orienter vers des régions voisines. Pour ce qui concerne l'encadrement, et toujours selon nos interlocuteurs, il se résume à un médecin généraliste qui n'assure les consultations qu'une fois par semaine, ne pouvant ainsi ausculter qu'un nombre réduit de malades. Et d'ajouter que la salle de soins en question ferme souvent aux environs de 11 heures 30. D'autres points sont soulevés et concernent les difficultés que rencontrent les femmes enceintes dans le suivi de leur grossesse, les vaccins pour bébés qui ne se font qu'une fois par mois, des évacuations de cas urgents qui sont inexistants, etc. Questionné sur ce sujet, le directeur de wilaya de la santé et de la population, M. Damèche, fera savoir « que des insuffisances caractérisent son secteur». Il est le premier à l'admettre, mais cette description de la situation du secteur de la santé à Bounouara l'étonne et ne manque certainement pas d'exagération. Quoi qu'il en soit, il promet des visites inopinées et une enquête sera ouverte, dira-t-il. «Mais en attendant et concernant la présence du médecin, j'affirme qu'elle est quotidienne et non pas une fois par semaine, comme c'était le cas, il est vrai, il y a quelques années de cela. De même que je peux affirmer que la salle de soins reste ouverte jusqu'à 13 et 14 heures. Alors que pour ce qui est du laisser-aller, s'il est vrai que la salle se trouve dans un état qui ne plaît pas, il y a lieu de préciser qu'elle est inscrite pour des travaux de réhabilitation, travaux qui ont d'ailleurs touché jusqu'à maintenant près de 60% des 45 salles de soins que compte la wilaya. Les dits travaux sont menés par les APC concernées et nous attendons leur finition pour équiper encore ces salles d'autres matériels, comme les fauteuils dentaires, etc.»
