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L'OPPRESSION DES DJAMAHIRS
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 02 - 2011

Les partisans de Kadhafi avaient promis une «réponse foudroyante» aux Libyens qui se risqueraient à exiger la fin d'un régime qui humilie en permanence leur raison et leur intelligence. De nombreux Libyens - dont le pays se trouve entre deux révolutions qui émettent un souffle sans précédent d'appel à la liberté dans le monde arabe - ont décidé néanmoins de passer outre le lourd avertissement.
Ils sont sortis dans les rues malgré les menaces pour dire qu'ils sont un peuple aspirant, lui aussi, à la liberté et à l'Etat de droit. Ces dizaines de milliers de Libyens qui manifestent apportent un enseignement simple : les peuples peuvent subir une dictature, leurs âmes ne s'achètent pas. Aucun argent au monde ne pourrait suffire. Même pour un pays aussi peu peuplé mais aussi pourvu en ressources fossiles.
Le régime libyen, où les partis politiques sont toujours considérés comme des «fléaux», est une aberration, une caricature, où le pouvoir est exercé sans la moindre reddition de compte et dans une forme de chaos sciemment entretenu. C'est une monarchie de fait. Une monarchie ubuesque qui fait regretter à de nombreux Libyens la vieille monarchie officiellement abolie par la «révolution du 1er septembre».
Le régime de Kadhafi et ceux qui en profitent crient facilement au complot extérieur dans lequel la chaîne Al-Jazeera serait le moteur. Toujours la même rengaine des régimes autoritaires qui n'admettent jamais que leur population ait suffisamment de raison de les rejeter, pour ne pas avoir à chercher des arguments à l'extérieur. Les arguments de la «main étrangère» continuent d'être invoqués par ces régimes et leurs partisans, au lieu d'écouter les appels clairs des populations. Le régime libyen est historiquement condamné.
L'effroyable répression imposée par ses affidés qui n'usent que de balles réelles est à la mesure de la découverte que de nombreux Libyens sont restés, malgré 41 ans de pouvoir personnel, demandeurs de liberté et de droits et qu'ils n'ont pas renoncé à cette exigence humaine naturelle.
A défaut de pouvoir convaincre les «masses» qui sont aujourd'hui contre lui, Kadhafi et son régime ont décidé de les mater, violemment. La «réponse foudroyante» annoncée via les SMS par la «jeunesse libyenne» est visible dans les hôpitaux, les morgues et les cimetières. La répression a pris un aspect barbare et les victimes ne se comptent plus en dizaines mais en centaines.
A Benghazi, malgré la terrible répression, les manifestants se sont encore rassemblés hier devant un tribunal. Le régime invoque désormais l'apparition d'un groupe islamiste pour justifier une répression qui tourne au carnage. Les islamistes existent, mais il est trop facile d'essayer de colorer une contestation populaire qui ne veut plus d'un régime qui n'est même pas un Etat et qui fonctionne à l'humeur de son chef.
La Libye incarne parfaitement tout ce qui a été rejeté par les mouvements révolutionnaires en Tunisie et en Egypte. Dans ce pays peu peuplé et très riche, une succession de type monarchique se prépare. L'un des fils du «guide» se pose en réformateur pour faire prévaloir ses droits à la succession de son père.
Dans la douleur, les Libyens se révoltent car ils ne veulent pas que leur pays demeure une anomalie. Le régime libyen donne l'impression d'être prêt au pire plutôt que de se remettre en cause. La Djamahirya de Kadhafi n'est pas un gouvernement des masses, mais une oppression des masses.


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