Des citoyens habitant le bidonville Mâamar, datant de l'époque coloniale, sont sortis hier dans la rue à Draâ El Mizan, 40 km au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, pour exprimer leur ras-le-bol et exiger leur relogement dans des habitations décentes. En effet, les résidents ont bloqué, hier matin, la RN 25 pour attirer l'attention des autorités sur l'urgence de concrétiser la promesse de leur affecter des logements dans le cadre du programme de la résorption de l'habitat précaire. Les protestataires n'ont pas manqué de rappeler haut et fort que le bidonville dans lequel ils habitent existe depuis 1959, soit 52 ans de vie dans des conditions de précaires pour certains d'entre eux. Dans la localité de Draâ Ben Khedda, à 11 km à l'ouest de Tizi Ouzou, des chômeurs ont fermé hier matin les locaux de la mairie pour protester contre la non-prise en charge de leur revendication relative à l'affectation de locaux commerciaux par les autorités, comme ils ont réitéré leur demande d'être recrutés au niveau du nouvel hôpital en chantier. Au niveau du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, un groupe de résidents du lotissement Sidi Mâamar (sud-ouest) ont bloqué le boulevard Stiti pendant plusieurs heures hier dans la journée pour exiger la bitumage d'un tronçon d'une dizaine de kilomètres menant à leur quartier, l'installation de l'éclairage public, le branchement de leurs habitations au réseau d'assainissement et bien d'autres revendications. Ils n'ont libéré la route à la circulation qu'aux environs de 15 heures, après une audience accordée aux représentants des protestataires et qu'une équipe des services techniques, instruits par les services du wali, se fut rendue sur les lieux pour constater de près les conditions difficiles dans lesquelles vivent ces résidents. Enfin, dans la localité de Tadmaït, 20 km à l'ouest de la wilaya de Tizi Ouzou, des jeunes se sont attaqués une nouvelle fois dans la soirée du samedi au commissariat de la ville en l'arrosant de pierres et d'autres projectiles. Les forces de l'ordre ont procédé à des interpellations parmi les jeunes, dont 9 ont été mis sous contrôle judiciaire hier.