L'appel à la grève lancé par le Syndicat national indépendant des personnels de l'administration publique (SNAPAP) a été timidement suivi au niveau des différentes communes du pays. Selon l'APS, les services des Assemblées populaires communales (APC) ont fonctionné normalement lundi, en dépit de l'appel à la grève. Une tournée au niveau de certaines communes d'Alger a permis de constater que les services des APC de la wilaya d'Alger étaient ouverts et leurs employés en poste, à la satisfaction des citoyens. A l'APC de Kouba, où les guichets du service d'état civil étaient les plus sollicités, les employés s'affairaient à accomplir leur travail pour satisfaire la demande des citoyens. Le même constat est valable aussi pour les communes de Gué de Constantine, d'Alger-Centre, de Dely-Brahim et de Chéraga où les employés se sont dit «non concernés» par l'appel à la grève, regrettant toutefois «l'absence de communication» avec leur syndicat représentatif. A Oran, le représentant du SNAPAP a avancé un taux de 25% de suivi de cette grève au niveau de six communes où ce syndicat est représentatif, à savoir la commune de Bir El Djir, Es-Senia, Gdyel, Arzew, Oued Tlélat et Hassi Mefsoukh. Selon M. Belkacem Felfoul, secrétaire général du Syndicat national indépendant des personnels de l'administration publique (SNAPAP), cité par l'APS, «seules deux communes dans la wilaya de Bejaia ont suivi le mot d'ordre de la grève», en raison, a-t-il expliqué, d'un «manque de communication». Les employés de ces deux communes «devront reprendre le travail dès demain mardi», a-t-il assuré, soulignant que le dialogue demeure la «voie privilégiée» pour la «résolution de toutes les revendications d'ordre socioprofessionnel». L'appel à cette grève avait été jugé «illégal» par le SNAPAP qui s'est démarqué du conseil national des fonctionnaires des communes, précisant qu'il s'agit d'une organisation «non reconnue par la base et qui n'a aucun lien avec le SNAPAP». M. Felfoul avait ajouté, lors d'une conférence de presse, que le SNAPAP a entamé les procédures judiciaires «contre celui qui prétend être président du conseil pour usurpation d'identité». De son côté, le président de la Fédération nationale des fonctionnaires des communes, M. Azzedine H'lassa, a annoncé samedi dernier que la promulgation du statut des travailleurs du secteur doit intervenir «dans les brefs délais». Le statut est actuellement au niveau de la direction générale de la Fonction publique.