La grève du personnel administratif et technique des APC prévue pour deux jours a été entamée hier. Le mouvement a concerné les APC affiliées au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), notamment celles de Rouiba, Réghaïa, Oued Koreïch, Bab El Oued... Les autres APC affiliées à l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) n'ont pas adhéré au mouvement. Nous citerons parmi ces APC, celles du centre de la capitale, où tout semblait normal lors de notre virée dans quelques sièges de communes. En effet, les personnels des APC de Larbi Ben M'Hidi, de la Place des martyrs et du Télemly ont rejoint leurs postes comme à l'accoutumée, tout en regrettant de ne pas être affiliés au Snapap. «On aurait aimé que notre syndicat, à savoir l'Ugta, nous défende comme le fait le Snapap pour ses adhérents», nous dit un agent rencontré au sein l'APC Krim Belkacem du Télemly, poursuivant qu'«eux aussi sont lésés et marginalisés par rapport à leurs salaires et indemnités». Des revendications prononcées, rappelons-le, par le Snapap qui a lancé l'appel au débrayage le 13 mars dernier. L'objectif principal est l'augmentation des salaires, jugés par le syndicat indécents et non en adéquation avec le coût de la vie, sachant que certains salaires sont en dessous du Snmg, la régularisation des indemnités, ainsi que celle de la situation des contractuels. Des revendications réitérées, également, par les autres agents de bureaux des APC, lors de notre tournée, durant laquelle nous n'avons remarqué aucun chamboulement qui prête à penser à un mouvement de protestation dans les APC, y compris celles en grève. Le président du bureau national du Snapap, Yahia Ali, nous expliquera que le caractère «timide» du mouvement au centre du pays revient à la pression exercée par les responsables sur les employés. «Si le personnel des APC du centre sont discrets quant au mouvement de grève, c'est parce que leur chefs, notamment les présidents et les secrétaires généraux des APC les ont menacés de sanctions, voire de radiation en cas d'arrêt de travail», a souligné M. Yahia Ali. «C'est la raison pour laquelle le taux de suivi a été faible dans la capitale», a-t-il conclu.