Onze personnes, entre membres présumés d'un groupe terroriste et ceux d'un réseau de soutien, ont été déférés, dimanche, devant le juge d'instruction près le Pôle spécialisé régional, à Oran, qui a placé quatre d'entre eux sous mandat de dépôt et remis le reste en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire. Les mis en cause sont poursuivis pour «constitution de groupe terroriste armé» et «soutien à groupe terroriste armé» ainsi que «non-dénonciation de crime», pour certains parmi eux. Leur arrestation remonte au 11 février dernier, lors d'une opération sécuritaire combinée menée par les forces de l'ANP dans les secteurs de Sidi Bel-Abbès, Saïda et Tlemcen. La plupart des mis en cause sont originaires de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, les daïras de Merine et Télagh principalement, indique-t-on de même source. Lors de cette opération de ratissage, rappelle-t-on, trois terroristes avaient été abattus par les forces de l'ANP. Il s'agissait de membres du groupe «Djamât Houmat Dâawa Salafia» (DHS), dont les deux terroristes répondant aux noms de Halfaoui Lahcen alias «Houdhaïfa», émir du groupe, qui avait rejoint les groupes terroristes en 1996, et Khelifati Mohamed, qui a rejoint les rangs des terroristes en 2010. Ces derniers ont été éliminés au niveau de Djebel Tafrent, sis dans la commune de Taourira, daïra de Merine, wilaya de Sidi Bel-Abbès. Un troisième terroriste avait été éliminé, le lendemain, en l'occurrence Bensaïd Youcef, alias Abou Youcef, adjoint d'un émir de groupe, qui avait rejoint les rangs des terroristes en 1994. Dans le sillage de cette opération antiterroriste, les investigations déclenchées suite à l'arrestation d'un terroriste à Sidi Bel-Abbès a permis aux services de sécurité d'identifier et d'interpeller dix autres mis en cause entre membres actifs de cette phalange terroriste et ceux d'un groupuscule d'apologie et de soutien, dont des bergers qui approvisionnaient les terroristes en vivres, couvert et moutons. Selon une source de la 2ème Région militaire de l'ANP, ces terroristes étaient derrière des agressions perpétrées contre des citoyens et des fellahs. Sur le plan judiciaire, il importe de noter que cette affaire, ayant pour lieux des faits les wilayas de Sidi Bel-Abbès, Saïda et Tlemcen, a été traitée au niveau du Pôle pénal spécialisé eu égard à son double caractère de terrorisme et de crime organisé.