Face au retard dans l'indemnisation des commerçants pénalisés par le tracé du tramway, une proposition pour désigner un expert agréé pour l'évaluation des préjudices vient d'être soumise à l'étude de la commission chargée du suivi de ce dossier, a-t-on appris auprès du coordinateur local du bureau de l'Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Cette suggestion, si est elle retenue, permettra d'activer le processus en facilitant la relance de l'activité chez ces commerçants, dont certains ont carrément mis la clé sous le paillasson. A vrai dire, depuis l'annonce de l'opération par le directeur des transports d'Oran lors d'une séance de travail tenue à la CCIO en désignant la direction des domaines comme la seule structure habilitée à rembourser ces opérateurs, les commerçants se disent inquiets quant à cette opération. En effet, plus d'une cinquantaine de dossiers ont été déposés au niveau de l'Entreprise du Métro d'Alger et, jusqu'à présent, aucune indemnisation n'a été opérée, ce qui augmente le mécontentement et l'inquiétude des commerçants de l'avenue Saint Eugène, du boulevard Mascara et d'Es-Sénia. Pour le coordinateur de l'UGCAA, l'idée de retenir un expert peut faciliter énormément le dédommagement des commerçants dont les pertes sont énormes. «La direction des domaines peut expertiser les lieux, mais pas les pertes subies par les commerçants », souligne-t-on. Cette inquiétude s'est traduite également chez les commerçants de l'USTO, qui, à leur tour, ont dénoncé la baisse du chiffre d'affaires liée aux travaux. Du côté de l'UGCAA, la grogne prend de l'ampleur et les promesses données par les autorités tardent à venir.