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Fukushima: le pire évité pour l'instant, mais pas de stabilisation en vue
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 03 - 2011

Le pire a pour l'instant été évité à la centrale de Fukushima, mais les risques d'importants rejets radioactifs restent élevés et la situation est loin d'être stabilisée, estiment les experts internationaux une semaine après le séisme et le tsunami dévastateurs qui ont frappé le Japon. Fusion partielle des coeurs de trois réacteurs, ébullition de deux piscines de stockage de combustible usé, désormais quasiment à l'air libre... «On n'a pas vécu une semaine pareille depuis 25 ans et la catastrophe de Tchernobyl, même si à l'époque c'était pire», assure William Nuttall, de l'université britannique de Cambridge. «A l'évidence, la situation reste grave, même s'il n'y a pas eu d'évolution jeudi, et les rejets radioactifs se poursuivent», résume quant à lui le directeur général adjoint de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), Olivier Gupta. Dans le monde entier, loin de l'archipel, scientifiques et chercheurs scrutent heure par heure l'état de la centrale japonaise, s'échangeant des informations parfois «extrêmement imprécises et difficiles à valider» pour tenter d'établir les diagnostics et les scénarios les plus pointus possibles. «Il y a d'énormes incertitudes en raison de la qualité des informations disponibles. Nous marchons en zone inconnue car on ne peut pas simplement modéliser comment une centrale se comporte dans de telles circonstances», relève Malcolm Grimston, spécialiste britannique de l'énergie nucléaire.
«COURSE CONTRE LA MONTRE» POUR REFROIDIR LES INSTALLATIONS
«Le refroidissement est extrêmement important, aussi je pense qu'il s'agit d'une course contre la montre», a prévenu le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano. Tous les experts insistent sur l'absolue nécessité de ramener très rapidement les réacteurs et les piscines de combustible usé à une température normale, avec une obsession: apporter autant d'eau que possible. Et la première étape est de rétablir l'alimentation électrique afin de remettre en service les stations de pompage. «Le rétablissement du courant serait un élément positif mais il faut rester prudent. Encore faut-il qu'il reste du matériel en état de fonctionner et qu'il puisse acheminer de l'eau», observe M. Gupta. Il ne s'agit que «d'une première étape sur un long chemin, semé d'embûches, vers la stabilisation de la situation». «Tout ne sera pas résolu en pressant sur un bouton, il y a toute une série d'opérations à effectuer (...) c'est difficile car ça va très probablement nécessiter des interventions humaines, peut-être d'aller en salle de commande, d'ouvrir des vannes», confirme Philippe Jamet, commissaire de l'ASN et ex-directeur de la sécurité des installations nucléaires à l'AIEA. Or le niveau de radioactivité élevé sur le site limite le temps de présence des intervenants.
PAS DE STABILISATION RAPIDE
«Les combustibles nucléaires vont nécessiter d'être refroidis sur une longue durée (...) On pourra parler de stabilisation s'il y a un rétablissement pérenne d'un refroidissement robuste sur l'ensemble des réacteurs et des piscines», juge M. Gupta. «Et quand on dit +pérenne+, on est en train de parler d'années!», ajoute M. Jamet, évoquant l'accident de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979. Une fois la centrale stabilisée, que faire ? Les spécialistes jugent la question prématurée mais «il s'agira probablement d'une solution à la Tchernobyl, avec un sarcophage», selon Malcolm Grimston.
LE SCéNARIO DU PIRE
«Si ces efforts n'étaient pas suffisants, l'un des scénarios d'aggravation est le dénoyage du combustible (qui n'est alors plus recouvert d'eau, ndlr) et des rejets radioactifs beaucoup plus importants. D'autant plus importants qu'il n'y a pas de confinement autour des piscines de stockage de combustible usé», souligne M. Gupta. D'après les évaluations de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), en cas d'aggravation de l'accident, une contamination à Fukushima serait beaucoup plus localisée mais aussi plus forte qu'à Tchernobyl. Dans le pire des cas, le rayon d'évacuation autour de la centrale pourrait être porté à 60 ou 70 km mais la mégalopole de Tokyo (35 millions d'habitants), située à 250 km de là, serait épargnée. A l'échelle planétaire, les retombées radioactives de l'accident resteraient inférieures à celles provoquées dans les années 50-60 par les essais nucléaires.


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