Le mécontentement des joueurs a atteint son paroxysme. Ces derniers, n'ayant pas encore perçu leurs arriérés, ont tout bonnement décidé de boycotter les entraînements jusqu'à ce que leur situation soit régularisée. Les joueurs sont montés au créneau lundi après avoir pris connaissance qu'une somme de 300 millions de centimes a été collectée auprès d'hommes d'affaires. Le président, qui comptait sur les subventions, avait promis de régler ses joueurs. Les engagements du président n'ont pas atténué la colère des joueurs qui étaient à bout de patience. Leur irritation était telle qu'ils ont décidé, au terme d'une réunion avec leur président, de «sécher» les entraînements tant que leur situation ne sera pas régularisée. L'entraîneur Osman, quant à lui, n'est pas en reste dans cet imbroglio car, et selon nos informations, le technicien mostaganémois de l'USMBA aurait menacé de rendre le tablier si cette situation de malaise persistait. Notre source a même ajouté qu'Osman a présenté sa démission hier mardi. De ce fait, l'on se demande quelle sera l'attitude Baghdad Benaïssa devant cette levée de bouclier et comment il va faire pour satisfaire les doléances des contestataires. Dans ce même ordre d'idées, il n'est pas à écarter que ce démêlé risque de tout remettre en cause puisque l'argent constitue un réel coup de frein dans le projet d'accession dont parlent tant les dirigeants. Depuis belle lurette, le président de l'USMBA avait lancé des appels de détresse afin que les caisses du club soient renflouées mais, cette fois-ci, il paraît au bout du rouleau. Avec le blocage des subventions étatiques, autant dire que les choses ne s'annoncent pas sous de bon augure pour le président Benaïssa. L'opinion sportive à Bel-Abbès se demande comment un club se proclamant professionnel n'arrive pas à satisfaire ses besoins en matière de finances et table sa gestion exclusivement sur les deniers publics. C'est dire que l'USMBA n'est pas sortie de l'auberge, loin de là. Et c'est bien dommage pour le vieux club de la Mekkera.