La grève des travailleurs de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA) de Constantine, en charge de l'aéroport international Mohamed-Boudiaf de Constantine, entre, aujourd'hui jeudi, dans sa quatrième journée, sans que la moindre solution se profile à l'horizon, du fait que les partenaires sociaux restent campés sur leurs positions. Si les travailleurs qui conduisent la grève sont demeurés injoignables hier, le directeur général de l'entreprise, M. Ighilahriz, par contre, nous a déclaré que «des tentatives de dialogue ont été lancées en direction des grévistes. Malheureusement, a-t-il déploré, toutes les actions de la direction et de l'unité se sont heurtées à l'hostilité des grévistes». Ces derniers, ajoute notre interlocuteur, en l'absence de toute représentation syndicale puisque la totalité des membres de la section syndicale UGTA ont démissionné, «font preuve d'un langage outrancier et n'hésitent pas à proférer des insultes». Et d'ajouter: «Malgré cela, j'ai chargé ce matin mon directeur des ressources humaines de prendre langue avec des interlocuteurs courtois et conscients pour nouer un dialogue constructif pouvant conduire à l'interruption de l'arrêt de travail. Et j'attends les résultats de sa mission pour la fin de la journée». Le directeur général a ajouté qu'«il vient d'engager une action en justice pour juger de la légalité de cette grève». Quant aux conséquences de la grève sur le fonctionnement des services de l'aéroport Mohamed-Boudiaf, ainsi que sur les vols, M. Ighilahriz a déclaré : «Pour l'instant, il n'y a pas de perturbations majeures tant que les prestations essentielles sont assurées par l'entreprise Air Algérie avec son propre matériel de transport de passagers vers le tarmac et de manutention des bagages».
