Les négociations entre les représentants du «collectif des travailleurs» de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA) de l'aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine et la direction ont duré toute la journée d'hier suite à l'intervention de la tutelle et d'autres intermédiaires tels que la section syndicale, sans toutefois qu'une décision quant au report de la grève annoncée pour aujourd'hui ne soit prononcée. Les travailleurs de l'EGSA devraient entamer à partir d'aujourd'hui une grève illimitée pour dénoncer «les menaces de la direction et les avertissements dirigés contre les agents». Pour cela, ils se sont organisés en «collectif» pour dénoncer le refus du dialogue de la part de la direction. Un préavis de grève illimitée à partir du 3 mai a été déposé le 29 avril. Contacté hier, M. Djeha, délégué syndical, a indiqué : «Il y a une bonne volonté pour résoudre le problème et les négociations se poursuivent.» En effet, les représentants syndicaux ont suivi de près tous les développements de ce conflit depuis son déclenchement sans s'impliquer directement. Il est à préciser que le syndicat s'est plutôt proposé en tant que médiateur entre les travailleurs et la direction afin de trouver une solution au conflit. Pour cela, ils déclarent : «Nous avons laissé l'initiative au collectif pour décider des suites à donner à leur mouvement de protestation», tout en rappelant que la revendication essentielle des travailleurs est liée à la question des salaires, en sus d'autres préoccupations à l'exemple des allocations familiales ou de la protection des agents face aux dépassements de certaines personnes «extra» entreprise. De son côté, le directeur d'unité de l'EGSA à l'aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine précise que la porte n'a jamais été fermée au dialogue avec le partenaire social. Il a précisé aussi que le préavis de grève en question ne porte aucun sceau, ni en-tête, ni aucune signature, tout juste un texte anonyme, accompagné d'une pétition «volante», dont les signatures sont antérieures à la rédaction du préavis (!). Il est à préciser que le collectif est formé de 150 adhérents sur les 225 travailleurs que compte l'entreprise. il ajoutera que «le président du syndicat d'entreprise a tenu le 27 avril une réunion avec l'administration qui a débouché sur une prise en charge des principales doléances des travailleurs, dont la dénonciation de la grille salariale et l'amendement de la nomenclature des nuisances».