L'émission «Forum» de la radio régionale de Constantine diffusée hier matin a mis en lumière les programmes de logement proposés par la Cnep et la nouvelle Spa Assure-Immo (ex-Cnep-Immo), et leur impact sur la crise du logement au niveau de la wilaya. Invité sur le plateau, M. Belmaalem, directeur régional d'Assure-Immo, a tout d'abord présenté cette nouvelle entité et ses rapports avec la Cnep dans le créneau de la construction de logements. Il a fait la distinction entre les deux partenaires en disant que son entreprise construit les logements et les livre à la Cnep, qui en assure la commercialisation. Ensuite, il a tracé les cadres d'intervention de chacun d'eux, en expliquant que sa société, dont la direction de Constantine couvre 16 wilayas de l'Est, travaille depuis 2002 sur un programme national de 65.000 logements, encadré par un accord entre les ministères des Finances, de l'Habitat et la Cnep. Ce programme, a-t-il indiqué, a bénéficié d'un abattement de 80% sur l'assiette de terrain et de l'aide que l'Etat donne au citoyen. Dans ce cadre, la wilaya de Constantine a bénéficié d'un programme de 10.000 logements promotionnels et de location-vente dans le quota de 30.000 logements de la région Est. «Pour Constantine, le projet a démarré fin 2007», a déclaré M. Belmaalem, ajoutant que près de la moitié de ce programme de logements, soit 4.348 logements en construction dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, 160 à Massinissa et 110 promotionnels à Aïn-Smara, se trouve aujourd'hui à un stade de réalisation qu'il à situé à plus de 85%. La livraison est prévue pour la fin de l'année en cours, a-t-il assuré. A une question sur les causes du retard accusé par ce programme dont la livraison a été fixée au départ pour 28 mois, le directeur régional d'Assure-Immo a situé ce retard au niveau des assiettes de terrain qui étaient encombrées par les déblais des autres chantiers ainsi qu'à la nature rocheuse du terrain. A une autre question relative à l'information délivrée par le bureau local de la Confédération algérienne du patronat (CAP) sur les malfaçons qui ont été constatées sur 200 logements, lesquels nécessitent des confortements, il a situé ces cas au niveau du projet 900 logements de l'unité de voisinage 17 à la cité Ali Mendjeli. «Effectivement, a-t-il reconnu, il s'agit de problèmes de ferraillage dans 17 immeubles. Ces défaillances ont été confirmées par une expertise et des rectifications vont être faites». Intervenant par téléphone, un citoyen a posé une question sur les critères d'attribution en demandant sur quelle base les candidats dont les noms sont publiés dans les journaux ont été retenus, en faisant référence à des attributions de complaisance. Le représentant de la Cnep, également sur le plateau de l'émission, a fourni quelques indications sur les conditions d'attribution, qui n'ont satisfait ni l'auditoire ni le citoyen en question, en ajoutant toutefois que la question des critères est posée depuis 2006 à la tutelle. «Nous travaillons dans la transparence», a rétorqué ce responsable pour qui la question des complaisances a été soulevée. Revenant sur le chapitre de la réalisation de logements, la question des 200 logements promotionnels en construction à la cité Boussouf sur un terrain glissant a été posée par les journalistes ; M. Belmaalem a répondu que sa société attend toujours que la zone de glissement soit confortée suivant les conclusions de l'étude faite par un organisme français. Enfin, à une question sur les prix des logements, le représentant de la Cnep est intervenu pour indiquer qu'entre un F3 et un F4, le plafond ne dépasse pas 180 millions de centimes l'unité pour ce qui concerne les logements destinés à la location-vente. Quant à la vente du logement promotionnel, il a affirmé que cette formule est régie par un barème différent.