Le problème des capacités des entreprises algériennes à réaliser de grands projets, comme c'est le cas dans le secteur de l'habitat se pose toujours. Cette fois-ci, c'est Assurance Immo qui a remplacé Cnep- Immo qui s'est heurtée à cette difficulté de trouver des entreprises à la hauteur des projets qu'elle doit réaliser dans les délais. Outre cette entrave soulevée par le P-dg d'Assurance-Immo-Mokhtar Boufatit, invité hier de la chaîne III de la Radio algérienne, il y a aussi des "lenteurs incompréhensibles ". Pour ce qui est de l'outil de production dont il est beaucoup plus question dans les retards de réalisation, il a souligné que notre pays ne "dispose pas d'entreprises capables de réaliser les grandes opérations ", ajoutant " nous avons de grandes difficultés à trouver des accompagnateurs professionnels". Cette situation, pour le moins décourageante, a conduit Assurane-Immo à se rabattre sur les entreprises étrangères qui activent dans le secteur de l'habitat. Le tout est de pouvoir réaliser des projets dans les délais impartis n'excédant pas " 24 mois pour la plus part des projets ". Mokhtar Boufatit a affirmé à ce propos qu'Assurance-Immo fait tout pour "respecter les délais et pourquoi pas les raccourcir ". A propos des projets en cours de réalisation et les fameux "65 000 logements Aadl " Cnep ", le P-dg d'Assurance-Immo a annoncé de nouvelles livraisons dans les mois à venir. Un programme de "11000 unités sera livré avant la fin de l'année 2011 dans plusieurs wilayas du pays ". Il s'agit, entre autres quelques 3 000 logements à Constantine, 2 000 à Oran, 1 000 à Relizane et 600 dans la wilaya de Bouira. Pour la Capitale qui connaît un grand problème de foncier, il a affirmé que le projet de 2000 logements à Reghaïa est en cours de réalisation. Au niveau national en sus des 11 000 unités à livrer dans quelques mois, Assurance-Immo lancera un autre programme de " 13 000 logements dans 28 wilayas ". Des projets qui pourraient voir le jour dans les délais puisque le foncier existe et des "assiettes sont déjà définies et réparties", a-t-il expliqué. Ce qui était pas le cas auparavant où les premiers projets ont connu des retards faute justement de foncier et autres " lenteurs et hésitations ", a souligné le P-dg d'Assurance-Immo qui précisera que le projet des 65 000 logements inscrit en 2002 n'a pu être lancé qu'en 2006, soit 4 ans de retard. Aujourd'hui, les choses ont " évolué et le programme connaît un début de réalisation ", a-t-il affirmé.