La tension n'a pas baissé d'un cran dans et autour du siège de l'ANSEJ (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) à Saïda. L'engouement pour ce dispositif d'aide aux porteurs de projets de la frange des moins de 35 ans est tel qu'il a fallu une présence policière permanente pour juguler le flux et réguler l'activité. Quant à la responsable de l'agence, Mme Afia A., «il s'agit d'un défi à relever pour répondre aux aspirations des jeunes», dira-t-elle, et «nous consacrons tout notre temps à l'étude des dossiers, y compris les week-ends». La circulaire du 2 février dernier a instruit les agences à consacrer la matinée à la réception des jeunes, «et nous nous y conformons», précisera la responsable. «N'empêche que nous avons étudié, traité et validé 1.152 dossiers durant le mois d'avril, soit 10 fois plus par comparaison à la même période de l'année écoulée.» La Commission locale d'études de financement (CLEF) a validé 650 dossiers à Saïda et 502 dans la daïra d'Ouled Brahim, «l'équivalent, en volume de travail de 10 mois de traitement», ajoute Mme Afia, poursuivant «quant à la daïra de Sidi Boubekeur, 370 dossiers ont été validés au 4 mai dernier». L'agence, asphyxiée par l'exiguïté des locaux et des conditions de travail «hors normes, selon le rapport établi par le médecin du travail», s'attelle à décentraliser son activité en ouvrant, prochainement, des annexes dans les daïras de Youb, Aïn El-Hadjar, alors que «celle de Hassasnas est en voie d'être fonctionnelle», assure la responsable. «Le travail de proximité améliorera à coup sûr, l'efficacité de l'agence», affirmera-t-elle, «pour peu que les moyens matériels et humains suivent le rythme de disponibilité dans l'agence», souligne-t-elle, et d'espérer enfin que «la tutelle envisage l'amélioration des conditions et l'octroi de nouveaux locaux, à la mesure de l'ambition des jeunes, afin de permettre au personnel, insuffisant quantitativement, de s'acquitter au mieux de sa tâche».