Lors de la dernière délibération de l'assemblée communale d'El Khroub, au courant du mois d'avril dernier et dont les conclusions ont été approuvées par les autorités de tutelle, en l'occurrence la wilaya de Constantine, les bénéficiaires de 15 locaux commerciaux, construits dans le cadre du programme de micro-entreprises réalisé par la commune au niveau de la zone industrielle de la ville, ont été déchus de leurs droits à l'usage de ces locaux qui viennent d'être attribués à d'autres candidats. Pour rappel, les bénéficiaires avaient formulé des réserves sur la localisation des commerces qui, selon eux, ont été implantés dans une zone où, commercialement parlant, la rentabilité est nulle. Ils avaient également invoqué l'absence d'équipements sanitaires, de sécurité, etc., et ont refusé d'ouvrir leurs locaux pour l'exercice des activités commerciales pour lesquelles ils avaient postulé. Requis par l'assemblée populaire communale d'El Khroub, un huissier de justice a remis, mercredi dernier, les notifications de retrait de l'octroi des locaux aux concernés en leur demandant de remettre les clés à l'autorité de tutelle, en l'occurrence la mairie. Contacté hier, le président de l'APC M. Hemaizia Boubekeur a expliqué que ces 15 «pseudo-commerçants» n'ont jamais obtempéré aux différentes mises en demeure qui leur ont été signifiées par l'APC qui leur a demandé à plusieurs reprises, et avec insistance, d'ouvrir les locaux pour exercer les activités commerciales souhaitées et inscrites aux cahiers des charges. «Malheureusement, depuis 4 ans, ces locaux sont demeurés fermés, à l'abandon et livrés à la détérioration», a affirmé le maire. «Nous avons donc décidé de les déposséder du bénéfice de ces commerces pour les octroyer à 15 autres prétendants qui recevront leurs titres d'attribution dans une semaine». Ces nouveaux bénéficiaires auront un délai d'un mois pour ouvrir les locaux à l'exercice des professions qu'ils ont proposées. Ces dernières se résument aux activités de la couture, de la coiffure, la plomberie, la soudure, etc. Dans le cas contraire, a ajouté le maire du Khroub, «ils pourront être déchus à leur tour et remplacés par 15 autres qui seront plus disposés à travailler».