Dans le cadre de la mise en œuvre des différents systèmes de réinsertion, 2.118 condamnés à des peines ne dépassant pas un an, ont bénéficié de l'application de la peine d'intérêt général, à travers tout le territoire national. Selon le directeur général de l'Administration pénitentiaire et de réinsertion, M. Mokhtar Felioune, cité par l'APS, le condamné concerné par cette mesure, appliquée en vertu de la loi amendant le code pénal adopté par le parlement, fin janvier 2009, «ne doit pas avoir d'antécédents judiciaires, être âgé de 16 ans, la peine prévue ne doit pas dépasser 3 ans d'emprisonnement et la peine prononcée un an d'emprisonnement. Il doit accepter la peine de substitution avant son prononcé définitif». Il s'agit d'une peine de substitution qui garantit, explique le directeur, le non recours abusif aux moyens de contrainte dont les effets néfastes affectent les différents aspects de la vie du condamné. Le même responsable explique que le condamné à la peine de substitution jouit de sa liberté. Ce travail d'intérêt général, a-t-il dit, est défini par le juge d'application des peines, dans une infrastructure publique qui peut être une APC, une association caritative ou une administration publique. Le condamné aux travaux d'intérêt général poursuit son travail dans son poste initial, continue de vivre au sein de sa famille et mène une vie normale, celle d'avant la prononciation de la peine. Le juge d'application des peines, a noté M. Felioune, peut interrompre l'exécution de la peine d'intérêt général pour des raisons de santé, familiales ou sociales. Cependant, en cas de manquement par le condamné à ses obligations, le juge d'application des peines est en droit d'appliquer à son encontre la peine d'emprisonnement initiale. Concernant la mise en œuvre des systèmes de réinsertion, entre début février 2005 jusqu'à la fin du premier semestre en cours, 13.878 détenus ont bénéficié de la liberté conditionnelle, 2.561 de la semi liberté et 25.310 de l'autorisation de sortie. Au total, 5.430 détenus ont bénéficié des différents programmes de réinsertion après leur mise en liberté, et ce, en collaboration avec les différentes autres instances. Sur la réalisation de nouveaux établissements pénitentiaires, le directeur a annoncé la réception en 2011, de 13 nouveaux établissements pénitentiaires d'une capacité d'accueil totale de 19.000 places. Ces nouveaux établissements pénitentiaires viennent supplanter d'anciennes prisons de moindre capacité, 52% d'entre elles ne pouvant accueillir que 600 détenus par prison. Le territoire national comptait 133 établissements pénitentiaires. Les établissements pénitentiaires qui seront réceptionnés en juillet, jouissent d'une capacité d'accueil de 2.000 places à Ain Ouessara (Djelfa), de 1.000 places à Bir El-Ater (Tébessa) et de 1.000 places à Boussaâda, a précisé le DG de l'Administration pénitentiaire. D'autres établissements seront réceptionnés à Saïda (2.000 places) et à Ouled Sidi Cheikh, a-t-il ajouté, précisant que les autres établissements à Mascara, Bechar, Tiaret, Laghouat et à El-Goléa seront réceptionnés au mois de novembre prochain.