En grève illimitée depuis le 7 du mois courant, les auxiliaires médicaux anesthésistes réanimateurs (AMAR) ont organisé hier un sit-in national devant le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Selon le délégué du CHU d'Oran, Mustapha Aïche, quelque 800 personnes venues de l'ensemble des établissements hospitaliers du pays ont pris part à ce regroupement, dont l'objectif était de revendiquer un statut particulier et refuser d'être inclus parmi le corps des paramédicaux en raison de leur mission particulière. Sur place, les protestataires ont tenté d'ouvrir le dialogue avec le ministère à travers une délégation dont les membres ont fait partie d'une commission mixte mise sur pied par le département ministériel de Djamel Ould Abbès. Cette initiative, selon la même source, n'a pas abouti, étant donné que la tutelle a dans un premier temps limité le nombre de délégués à 5 et devait être reçue seulement par le directeur des ressources humaines. Devant cette impasse, les protestataires ont tenté de marcher sur le siège de la Présidence avant d'être empêchés par les forces de l'ordre. Il a été convenu de déposer la requête des AMAR respectivement à l'APN et au gouvernement. Par ailleurs, M Aïche nous apprend qu'aujourd'hui aura lieu une réunion entre le ministère de la Santé et quelques patrons des services de réanimation du pays pour aborder la question des spécificités de cette corporation. Les anesthésistes et les réanimateurs refusent d'être répertoriés au sein des autres corps des paramédicaux en se basant sur le statut de 1991 qui leur consacre le rang de médecin et, par conséquent, exigent qu'ils soient placés à la catégorie 13 et non à la 11 destinée aux infirmiers. Si cette revendication n'est pas satisfaite, les membres de ce corps reviendront aux seules missions des infirmiers, souligne notre source.