Plus d'une soixantaine de propriétaires de maisons de l'avenue de Roumanie, qui n'ont pas été concernés par l'opération de délocalisation vers Ali Mendjeli qui a eu lieu au mois d'avril 2010, ont tenu hier un sit-in de protestation devant le cabinet du wali pour réclamer leur relogement dans les plus brefs délais. «En effet, disent-ils avec dépit et en colère, il y en a assez maintenant ! Cela fait plus d'une année que nous vivons le calvaire au quotidien. Nos maisons ont été rasées et nous nous sommes retrouvés pratiquement jetés à la rue, soit, en tout, près de 200 familles dont la majorité écrasante sont des familles nombreuses avec 04, 05 enfants et plus». Et de faire remarquer «qu'à chaque fois, on nous demande de patienter encore un ou deux mois. Et c'est ce que vient de dire, pour la énième fois, le chef de cabinet du wali à des représentants qu'il vient de recevoir. Nous en avons marre d'attendre et nous voulons être fixés sur un délai une fois pour toutes, aussi nous ne bougerons pas d'ici et nous exigeons de voir le wali». Selon un des animateurs du mouvement de protestation, «plusieurs d'entre nous sont hébergés provisoirement chez des parents ou des proches, d'autres sont locataires chez des privés et dans des hôtels, alors que d'autres encore sont logés dans des garages ou dans des lieux tout aussi précaires». Et nos interlocuteurs de poursuivre : «Nous estimons avoir la priorité pour bénéficier du relogement dans la prochaine vague de transfert de population, dans des logements neufs, surtout que nous n'avons rien demandé en la matière et ce sont les pouvoirs publics qui ont eu besoin de nos terrains et qui ont démoli nos habitations, qui valaient ce quelles valaient mais qui constituaient pour nous un toit garanti». Et d'ajouter que le nouveau wali avait promis que le dossier des exclus de la précédente opération de transfert d'habitants sera rouvert. D'ailleurs, dans ce cadre, disent les habitants de l'avenue de Roumanie, «des listes ont été ficelées et envoyées à l'OPGI, certains d'entre nous au moyen de connaissances ont pu vérifier qu'effectivement leurs noms y figuraient». A noter que jusqu'à 15 heures 15, les protestataires étaient toujours devant le cabinet du wali, dans l'espoir d'être reçus et enfin fixés sur cette date qu'ils réclament.