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Il expose aujourd'hui dans l'Espace Lotus: Mersali ou le troubadour des camaïeux
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 06 - 2011

«Toute muette que soit la peinture et bien que son apparence soit toujours la même, elle sait pénétrer si bien les sentiments que, parfois, elle semble dépasser même la puissance de la parole» (Quintilien)
Apres des études d'arts à Oran, Alger et Paris dans les années 70, Othmane Mersali était devenu enseignant à l'école des beaux-arts d'Oran sans jamais délaisser son travail personnel de peintre. En 1995, il a dû quitter son pays en des circonstances extrêmes. Mais en conscience il n'a jamais quitté la ville phare de l'ouest algérien. Sa façon de se le rappeler n'a d'égale que la fraîcheur de ses représentations illustrées au delà de la beauté conventionnelle d'Oran. L'artiste nous le fait comprendre par sa parfaite osmose à chacune de ses retrouvailles lorsqu'il la dessine et la peint à sa manière. Cette relation affective peut se poursuivre jusqu'à prolonger son champ factuel dans un atelier de contingence comme celui mis à sa disposition par son ami et ancien camarade des Beaux arts Harouat Lahcen.
La peinture de Mersali est intimement liée à la forme figurative d'où la grande science du dessin qui s'en dégage. Ce choix du confort plastique la situe dans le style qui interroge encore l'art des expressions nouvelles. L'artiste ne peut être appréciable si l'ambition de la créativité n'est pas de mise, chère à tous nos maîtres prédécesseurs contemporains tels Guermaz, Benveniste ou Mesli.
On peut établir des classifications basées sur des problématiques picturales différentes, de telle manière qu'on arrive aussi à répertorier autant de paysagistes coloristes, d'impressionnistes ou d'expressionnistes dans les arts plastiques. Quant au travail fantaisiste du paysage urbain chez Mersali, il devient le reflet d'une rêverie diurne, où toute la substitution de la réalité fictive se prescrit à nous. L'apparence de la réalité impassible ne le captive plus, la perspective, l'anatomie et les autres préoccupations académiques n'ont d'intérêt pour lui que dans la force de l'interprétation. Cela fait longtemps qu'Othmane a désamorcé la peinture de l'hégémonie de la copie exotique. Elle n'est rien de plus qu'une imitation d'une pâle apparence. On se surprend à chercher dans les ruelles colorées d'Oran la simplicité des peintres du dimanche alors qu'on se retrouve avec une inspiration enthousiasmée de variations de lumières en des tons chauds et froids appliquées sur cette architecture blanchâtre. Face à cette suggestion du sens signifié, la crainte d'une peinture facile nous renvoie vers un autre stimulus du regard. Partant des ascendances contrastées des couleurs et des teintes acryliques, Mersali usera de ses palettes enluminées de la même façon qu'un compositeur utilisant les divers instruments pour en faire une exceptionnelle symphonie musicale.
Ce champ culturel ouvert à toutes les éventualités, nous révèle un Mersali dans un style des plus ingénieux où se combinent la puissance d'expression et la douceur des harmonies irisées, propres à la communion du public. Cette écriture picturale habile dévoile un vecteur translationnel idéal dans les transmissions émotionnelles. Une invitation à une sereine joie d'y vivre et de vivre nous y est accordée. Il est apparent, culturellement parlant, que notre artiste entretient une relation physiologique extrême avec la ville d'Oran au vu des illustrations picturales malgré l'attrait de sa résidence actuelle à Argenteuil, cette ville mythique des artistes du monde.
Lorsqu'on recherche l'attrait particulier dans ses œuvres, on est saisi par l'hymne de la vie d'où se dégage une extraordinaire luminosité. Considéré par Mesli comme l'une des meilleures palettes algériennes, Mersali ne cesse de nous subjuguer dans sa quête continuelle des harmonies plastiques. L'exposition qui va être inaugurée le 23 juin à l'espace Lotus chez Pigier-Oran nous promet un agréable bain de jouvence d'art contemporain. Cette invitation à un voyage ludique nous rappelle les vers célèbres de Baudelaire : «là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté.»
*Maître assistant des Beaux-arts


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