L'affluence des estivants sur les côtes du littoral ouest a battu des records cet été, selon des statistiques établies par la wilaya d'Oran. Ce bilan fait état de presque 10 millions d'estivants qui ont convergé vers les localités côtières, situées sur le territoire de la daïra de Aïn El-Turck et ce, depuis l'ouverture de la saison estivale. L'argument avancé pour justifier cet important afflux est relatif aux troubles prévalant dans les pays voisins, notamment la Tunisie, qui constituait la destination privilégiée d'un grand nombre de vacanciers algériens. Les estimations de ladite daïra conjuguées avec celles des unités de la protection civile ont déjà fait état, au début du mois en cours, d'environ 30.000 estivants recensés par jour sur les plages de cette partie de la wilaya. C'est particulièrement au cours du mois de juillet que les plages ont connu la plus grande affluence. L'hypothèse d'un afflux important avait été prise en considération lors d'un briefing présidé par le chef de daïra et ayant réuni les chefs d'exécutif, la veille de l'entame de cette période. Des dispositions supplémentaires ont été décidées cet été. Les établissements hôteliers essaimés à travers cette daïra se sont avérés être insuffisants devant le surnombre d'estivants venus des différentes contrées du pays et d'outre-mer. «Les années précédentes, ce n'était pas tellement nécessaires de réserver. Cette année, j'ai été pris au dépourvu et il m'a fallu faire du porte-à-porte dans les établissements hôteliers pour trouver une location», a confié un père de famille venu de la région de Bechar. Les mêmes difficultés ont été rencontrées par la plupart des estivants, qui n'ont pas pris, au préalable, leurs précautions en matière de réservation. La décision de réouverture de la route de la corniche supérieure, à titre temporaire en raison des travaux, dans le but d'alléger la circulation sur le principal axe routier reliant Oran à Aïn El-Turck, n'a finalement pas donné les résultats escomptés. «Nombre d'estivants venus pour la première fois à Aïn El-Turck ignorent malheureusement l'existence de la route de la corniche supérieure. D'autres, non avertis, pensent qu'elle est toujours fermée et c'est pour cela qu'il existe une forte concentration de la circulation sur le deuxième axe», indique un automobiliste. Et d'ajouter : «Cet été c'est spécial, il y a beaucoup plus de véhicules sur les routes de la corniche par rapport aux années précédentes». Vraisemblablement, en raison du mois de ramadhan, la dernière salve de ce considérable afflux d'estivants a été enregistrée au cours du week-end, manifestement synonyme de la fin des vacances. On s'attend cependant à une autre affluence nocturne pour les soirées du mois de ramadhan. De nombreuses familles en quête de fraîcheur ont convergé après le f'tour, au cours du mois de carême dernier, vers les localités du littoral ouest. Certaines ont même rapporté leur s'hour dans des glacières.
