Intervenant au cours d'une émission télévisée, mardi, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, a annoncé la création prochainement de nouvelles entreprises publiques dans des secteurs comme la sidérurgie et l'automobile. M. Benmeradi avait déjà souligné l'intention des pouvoirs publics algériens de développer l'industrie automobile et sidérurgique, lors de son audition par le président de la République, en début de semaine. Dans son exposé devant le chef de l'Etat, le ministre avait indiqué que les plans de développement dans le domaine des véhicules industriels et de machinisme agricole ont été réaménagés et bénéficient de financement et de crédits bonifiés de l'ordre de près de 20 milliards de dinars consacrés à la mise à niveau et à la modernisation des équipements. Lors de son passage à la Télévision, le ministre a affirmé qu'il n'est plus question désormais de dissoudre les sociétés publiques, mais au contraire les pouvoirs publics pensent à en créer de nouvelles dans des secteurs où l'Algérie accuse un retard comme la sidérurgie et l'automobile. En réponse à une question sur la relance des entreprises publiques existantes, M. Benmeradi a expliqué que l'Etat poursuivrait ses efforts pour les développer, notamment par la création de nouvelles opportunités d'investissement. «L'encouragement de l'investissement dans les entreprises publiques, dont 50% du potentiel sont inexploités, va contribuer à doubler la production nationale», a-t-il estimé. Interrogé sur les motivations de la politique de dissolution de certaines entreprises publiques appliquée durant les années 1990, le ministre a expliqué «qu'elle a été décidée dans une conjoncture particulière où l'Etat n'avait pas les moyens d'entretenir ces sociétés et il fallait les fermer». Concernant le secteur privé, M. Benmeradi a indiqué que les différents programmes de mise à niveau, dont celui en cours (plus de 386 milliards de DA), ont permis de développer la compétitivité d'un nombre d'entreprises privées comme celles activant dans les industries agroalimentaires. Par ailleurs, le ministre a affirmé que l'Etat continuerait à encourager les investissements qui ont atteint un niveau «très considérable» au cours du premier semestre de l'année. «Nous continuerons à encourager et à développer le niveau de l'investissement qui, selon le dernier bilan des services du Premier ministre, a dépassé les 2.000 milliards de DA, ce qui est un niveau très considérable», a-t-il ajouté. Sur les 2.100 milliards de dinars (près de 29 milliards de dollars) d'investissements enregistrés au premier semestre 2011, environ 25% sont des investissements étrangers, dont 80% dans les secteurs hors hydrocarbures, a précisé le ministre, relevant le retour des investissements étrangers en Algérie après une absence durant les années 2009 et 2010. «Les efforts pour le développement de l'industrie nationale et l'encouragement de l'investissement se font selon une feuille de route claire et précise», a-t-il soutenu. Il y a lieu de signaler qu'à propos d'investissement dans la filière automobile, M Benmeradi avait révélé que les négociations avec le constructeur automobile français Renault avancent normalement, et qu'un accord pourrait être conclu avant la fin de l'année en cours. Les négociations avec le constructeur français tournent autour du volet commercial du projet, le volet technique étant complètement réglé, selon M. Benmeradi, selon lequel il restait que «deux ou trois réunions». Toujours dans la filière automobile, le ministre a indiqué que plusieurs partenariats ont été conclus, citant notamment les groupes allemands Mercedes et Daimler, qui sont entrés en partenariat avec la SNVI pour la création d'une société de fabrication de 15.000 camions sur le site de Rouïba, selon la règle de 51/49%. D'autres projets de partenariat sont en cours de concrétisation à Constantine, notamment dans le machinisme agricole, a ajouté le ministre.