Les secteurs de la sidérurgie et de l'automobile vont être renforcés par la création prochaine de nouvelles entreprises publiques. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, lors de son intervention mardi soir dernier dans une émission à la Télévision nationale. Selon lui, «il n'est plus question, désormais, de dissoudre les sociétés publiques, mais au contraire les réflexions des pouvoirs publics vont vers la création de nouvelles dans des secteurs où l'Algérie accuse un retard comme la sidérurgie et l'automobile».Interrogé au sujet de la relance des entreprises publiques existantes, le ministre a expliqué que les efforts de l'Etat se poursuivront pour les développer davantage à travers notamment la création de nouvelles opportunités d'investissement. «Cette façon de faire et l'encouragement de l'investissement dans les entreprises publiques, dont 50% du potentiel sont inexploités, vont contribuer à doubler la production nationale», dira M Benmeradi. A propos des motivations qui ont poussé à mener une politique de dissolution de certaines entreprises publiques dans les années 1990, le premier responsable en charge de ce secteur fera savoir que la conjoncture était particulière et l'Etat «n'avait pas les moyens d'entretenir ces sociétés, d'où la décision de fermeture». Pour ce qui est du secteur privé, le ministre relèvera les performances de certaines entreprises, notamment celles évoluant dans le secteur agroalimentaire. Cette compétitivité des entreprises a été rendue possible grâce aux différents programmes de mise à niveau, dont celui engagé récemment, avec une enveloppe financière de plus de 386 milliards DA, et qui est en train d'être exécuté actuellement. Le ministre n'a pas manqué de confier : «Ces entreprises privées parviendront dans deux ou trois ans à exporter leurs produits sur le marché international.»Le ministre de l'Industrie soulignera en outre que «l'Etat continuera à encourager les investissements qui ont atteint un niveau appréciable au cours du premier semestre de l'année». Plus explicite, il ajoutera : «Nous continuerons sur la base des orientations du président Abdelaziz Bouteflika, à encourager et à développer le niveau de l'investissement qui, selon le dernier bilan des services du Premier ministre, a dépassé les 2 000 milliards DA, ce qui est un niveau très appréciable.»Toujours à propos des orientations formulées par le président de la République lors de l'audition consacrée au secteur de l'Industrie, M. Benmeradi dira qu'«elles sont claires et portent sur la continuité de l'encouragement de l'investissement et le développement des industries hors hydrocarbures». Pour cela, une feuille de route précise est tracée et sera menée jusqu'au bout. B. A.