La direction des affaires religieuses de la wilaya de Constantine a procédé dernièrement à l'installation dans ses services d'un bureau technique chargé du suivi des projets de construction de nouvelles mosquées et ce, à l'effet de ne plus voir se répéter les scénarios de construction/démolition ou reconstruction qu'a connus auparavant son secteur. Selon le premier responsable des affaires religieuses et des wakfs à Constantine, M. Azzouza, ce bureau technique, qui comprend des cadres, des ingénieurs et des techniciens spécialisés dans le domaine des constructions, aura à assurer le suivi permanent de toute réalisation de nouveaux lieux du culte à l'échelle de la wilaya. Et de poursuivre que, «dorénavant, il ne sera plus accordé d'autorisation d'édifier une mosquée ou de collecte d'argent pour son financement, qu'à la condition expresse de présentation d'un dossier complet concernant les deux volets technique et juridique». Il est également exigé les accords établis par les services du contrôle technique de ce bureau d'études, des comités de mosquées, de l'entrepreneur ainsi que de la direction des affaires religieuses. Il s'agit, fera-t-il observer, «de préciser tous les types de travaux que comporte le programme de construction en question et ce, à l'effet de permettre aux membres du bureau technique d'apprécier et de contrôler la conformité des travaux engagés au plan officiel qui leur a été remis. Et d'ajouter que ledit bureau a pour mission de veiller à ce que les malheureuses expériences de construction de mosquées des années 2005 ne se reproduisent plus. Et le directeur des affaires religieuses et des wakfs de rappeler l'épisode de la réalisation de la mosquée Ahmed Hamani à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, dont il a fallu décider la démolition juste une année après son ouverture aux fidèles, pour de graves carences dans sa construction. En effet et après l'apparition de fissures dans ses murs, une expertise a été faite et le verdict des techniciens a été sans appel. La mosquée, pour la sécurité même des fidèles, doit être démolie, ses piliers comme ses colonnes ayant été édifiés de façon non conforme aux règles de sécurité en vigueur. Et c'est ce qui a été fait et la reconstruction de la mosquée Ahmed Hamani est actuellement en cours, mais sur des bases saines et avec tous les contrôles requis dans le domaine. L'achèvement des travaux est prévu pour l'année prochaine. D'autres cas de malfaçons et de carences dans la construction de lieux du culte, d'importance moins grave, ont été signalés aussi par M. Azzouza, à l'instar la mosquée El Islah à la cité Boussouf et Omar Ibn El Khatab à Chekfa, dont il a fallu reprendre la construction des premiers étages notamment.