Les retombées négatives après la fermeture pour travaux du pont de Sidi Rached n'en finissent pas de créer de gros problèmes de circulation automobile. Hier matin, journée de reprise après le très long week-end des fêtes de l'Aïd, l'unique accès au centre-ville par la rue Tatache Belkacem était paralysé par un nombre incroyable de véhicules à l'arrêt pare-choc contre pare-choc. Depuis le carrefour de Bab El Kantara jusqu'à hauteur du lycée Rédha Houhou, soit sur une distance de plusieurs centaines de mètres, tout était à l'arrêt. Les trois policiers en faction à cet endroit ne pouvaient absolument rien faire face à cette situation. L'entrée de la ville par la route de la corniche, le boulevard Zaamouche était tellement encombré que la file de voitures s'étendait jusqu'au dernier tunnel et jusqu'au chalet des pins. La bousculade était telle que des bus en provenance de Hamma Bouziane et de Didouche Mourad faisaient descendre les usagers dans la rue. L'encombrement était tel que même les taxis, et ce, malgré les supplications des clients, refusaient net d'embarquer qui que ce soit pour le centre-ville. Ailleurs, la situation était exactement pareille et le centre-ville n'a commencé à respirer et à se désengorger que vers 11 heures 30 en cette matinée que d'aucuns considéraient comme «infernale». Contourner le rond-point de la place du Premier Novembre nécessitait une bonne dizaine de minutes car la situation était aggravée par le comportement de certains automobilistes qui ne respectaient aucune priorité. La longue rue Si El Haouès, qui traverse la Casbah dans toute sa longueur, était également pleine de voitures et s'y garer était tout simplement impossible, aucune place n'étant libre malgré le stationnement interdit. Bref, le centre-ville, Bab El Kantara, les rues de la cité Emir Abdelkader, le boulevard de l'Est, l'avenue Zaamouche jusqu'au chalet des pins étaient paralysés par une circulation démentielle, aggravée au niveau de la gare ferroviaire et des stations de bus qui y stationnaient par dizaines, attendant une problématique éclaircie pour pouvoir démarrer, ceci, sans omettre les énormes poids lourds à destination des villes côtières qui doivent obligatoirement traverser la ville du côté du chalet pour accéder à la route nationale numéro 3 (route de la corniche). Au centre- ville, c'est surtout le boulevard Belouizdad, qui donne accès à Bellevue et aux cités situées à l'est de la ville, qui souffre le plus avec des stationnements anarchiques et une circulation partiellement bloquée par d'autres véhicules débouchant des rues adjacentes, transformant la circulation en un véritable cauchemar.