Une évidence qui n'aura échappé à personne parmi ceux qui s'inquiètent de l'avenir des récifs de corail objet d'un massacre en règle depuis la suspension de son exploitation légale en 2003. En effet, malgré une surveillance du littoral long de 90 km par les gardes-côtes et la vigilance des autres services de sécurité comme la police et la gendarmerie qui mènent une lutte implacable contre les trafiquants de corail, le constat n'en demeure pas moins amer dans le pillage de cette richesse qui rapporte gros à ces trafiquants et ce, au détriment de la richesse de poissons grandement menacée. En ce sens, ce sont plus de 300 kg de corail qui on été saisis ici et là ces huit derniers mois. Que dire alors des quantités qui sont passées ? Un expert versé dans le domaine de la pêche dira qu'il faut faire comme le Japon qui a placé des blocs en béton pour empêcher qu'on touche aux récifs coralliens et leur permettre ainsi de se régénérer. A El-Kala, les pêcheurs s'inquiètent de leur avenir sachant que ce créneau fait vivre des centaines de familles face à des prises qui ne font que s'amenuiser avec le temps. Par ailleurs, l'on ne s'offusque plus de dire qu'on est trafiquant de corail avec le but évident de s'enrichir rapidement puisque le kg de corail selon la qualité et le genre varie entre 07 et 12 millions de centimes. Il y a eu aussi des victimes avec ceux qui tentent la plongée à défaut de la croix d'André qui massacre tout sur son passage. Enfin, il est urgent, estiment des armateurs et des marins pêcheurs, de stopper cette hémorragie aux conséquences désastreuses sur la faune et la flore maritime.
