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Une soixantaine de croix de Saint-André récupérées
pillage de corail
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2005

Ce qu'on appelle la croix de Saint-André est un engin dévastateur employé pour le pillage du corail. Autrefois, avant et pendant la colonisation, on la confectionnait avec deux lourds rondins de bois de plusieurs mètres assemblés en forme de croix.
On fixait ensuite des pièces de filets de pêche sur la traverse et l'on envoyait le tout par le fond pour racler le roche et arracher le corail. Les bouts de corail pris dans les filets ne représentaient qu'une infime partie de ce qui était arraché. Le reste tombait et se perdait à tout jamais dans les fonds. A la fin des années 1970, la récolte du corail à El Kala, où elle se pratique depuis l'antiquité, a été suspendue à cause de cet usage. Elle reprendra en 1987 avec l'emploi de plongeurs scaphandriers qui récoltent les branches de corail une à une, sans en perdre un morceau. Une loi viendra réglementer l'activité en 1997. En octobre 2002, la récolte du corail réglementaire est une fois de plus officiellement suspendue parce que la loi stipule que les concessions doivent fermer 15 ans pour se reconstituer si elles ont été exploitées pendant 5 ans. Ce qui reste à vérifier disent les scientifiques mais, depuis, c'est la curée ! « Tout le monde s'est mis au corail à El Kala, y a qu'à voir les signes extérieurs de richesse qu'exhibent ostensiblement des jeunes mais aussi des moins jeunes », est le commentaire qui revient souvent dans les conversations. De là à pointer un doigt accusateur vers les agents de l'Etat et les services de sécurité, il n'y a qu'un pas qui est vite franchi. Les complicités existent et nul ne peut le nier. Malheureusement, ce n'est pas ce qui est le plus à déplorer pour ce qui concerne le corail. Les pilleurs de corail ont repris la pêche, mais en employant des méthodes encore plus destructrices. Ils utilisent de massives poutres métalliques qui peuvent atteindre 4 m, identique à celles qui servent dans la construction de hangars, auxquelles on accroche des chaînes métalliques et des pièces de filets de pêche. Contrairement au bois, ça coule mieux et ça racle implacablement en profondeur. Les dégâts sont énormes et, déjà, constatent les vieux pêcheurs qui le sont restés malgré la tentation du corail : « Il y a de moins en moins de poissons au large. » Les champs de coraux, c'est connu, sont les habitats des poissons, comme le forêts le sont pour les animaux terrestres. C'est là où ils se nourrissent, où ils frayent. Les gardes-côtes d'El Kala ont saisi plus d'une soixantaine de ces armes de destruction de la faune et de la flore marines. « C'est plus efficace que de traquer les porteurs de corail car, nous dit le chef de la station maritime des gardes-côtes d'El Kala, immobiliser de pilleur plusieurs jours, le temps de se procurer une autre croix qu'il paye jusqu'à 10 000 DA, c'est autant de jours de massacre en moins. » Dans les 17 affaires de corail qui ont été rapportées par la presse depuis deux ans à El Kala, 35 personnes ont été présentées à la justice dont 10 ressortissants tunisiens. Deux navires de même nationalité sont saisis. Les affaires traitées jusqu'à présent ont rapporté 6 millions de dinars au Trésor public et 1,5 million au secteur de la pêche au titre de partie civile. Cette semaine encore, les gardes-côtes ont trouvé des pêcheurs en possession de 5 kg de corail frais. A terre, les services de sécurité font également des prises. La gendarmerie a appréhendé, il y a une semaine, à Oued El Hout, un passeur, contrebandier, en possession de 5 kg. Cela ne représente rien en regard des quantités qui sont pêchées chaque jour, mais, nous dit le capitaine de la gendarmerie El Kala, « cela va changer avec l'entrée en vigueur des décrets récents qui qualifient la fraude et la sanctionnent sévèrement ». Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a annoncé récemment que son ministère avait enfin trouvé preneur pour réaliser l'étude sur les gisements corallifères qui est un préalable à la reprise de l'activité corallifère.

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