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Les services de sécurité à pied d'œuvre pour lutter contre le trafic de corail
El-Kala
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 11 - 2010


Les vrais coraux secrètent du carbonate de calcium et les récifs coralliens sont surexploités par les pêcheurs. Dans ce volet, il faut savoir qu'on pêche les corail dans le but de le vendre pour en faire des bijoux de valeur. En outre, on se sert du corail extrait des récifs dans la construction de maisons, de routes. Par ailleurs, il convient d'indiquer que ce produit noble contient un écran solaire nature, soit un acide aminé rare. Or, ce dernier existe particulièrement dans les profondeurs du littoral de la zone très riche de la wilaya d'El-Taref, à El-Kala. A cet effet, on indique que les matières noble, à savoir le corail et la bruyère, sont exploitées et transformées en multiples produits artisanaux. Cette matière précieuse est notamment localisée tout le long du littoral. Sa qualité ayant connu en dehors de nos frontières, c'est la raison pour laquelle la ville d'El-Kala est appelée la capitale du corail. La matière est localement exploitée par la Société méditerranéenne de pêche et de transformation du corail en parures, colliers, bracelets, boucles d'oreilles, bagues, cornes. Cette société exporte ses produits en Italie et dans les pays de Golfe. La deuxième matière précieuse qui est la bruyère, nommée localement bouhaddad, est exploitée par la Sarl Essbassa, une société privée, ex-unité étatique connue mondialement par une variété de 164 modèles exportés vers l'Italie, les Etats-Unis, l'Espagne et la France. La seconde coopérative, Arts et traditions, est spécialisée dans la sculpture sur la bruyère. A titre illustratif, nous citerons le socle, le poudrier, le plumier. Selon toute vraisemblance, la mer d'El-Kala renferme d'importants gisements coralliens. D'après les indications de la Direction de la pêche de la wilaya d'El-Taref, l'extraction remonte au début de l'année 1970 jusqu'au mois d'octobre 2000 où elle avait été officiellement interdite par le gouvernement. En tout état de cause, le corail au large d'El-Kala avait subi une exploitation réellement forcenée de plusieurs amateurs aveuglés par le gain rapide et facile, en étroite collaboration avec des pêcheurs étranger, à savoir des Tunisiens et des Italiens exerçant clandestinement sur les côtes algériennes. Devant cet état de fait, la garde-côtière a été renforcée ces dernières années pour protéger cette grande richesse naturelle de ces redoutables exploitants décidés à aller jusqu'au bout de leur trafic. De ce fait, de nombreuses arrestations ont eu lieu durant ces derniers mois dans ce vaste littoral, et ce grâce à la vigilance des brigades de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'El-Taref, de Ben M'hidi et de Berrihane. Selon certains armateurs questionnés à ce sujet, le trafic du corail n'a jamais cessé et les trafiquants activent dans une totale discrétion. Il va sans dire que les barons du corail, qui ont fait fortune en détruisant le patrimoine national, utilisent encore des réseaux mafieux dotés de moyens sophistiqués pour l'extraction, le transit ainsi que l'écoulement de la matière précieuse. Il faut savoir que le kilo du corail brut vaut plus de 100 millions de centimes d'après la qualité, souligne-t-on. Une minutieuse et profonde enquête avait été menée dernièrement par les éléments de la Police judiciaire de la ville d'El-Kala grâce à des renseignements fiables récoltés sur ce trafic qui prend des proportions alarmantes. Munis d'un mandat de perquisition, les enquêteurs ont saisi 42 kg de corail dissimulés dans la cité de Jilassa, à El-Kala, apprend-on de sources policières. Selon les informations en notre possession, la valeur de la marchandise récupérée est estimée à 500 millions de centimes. Connu depuis la préhistoire, le corail était déjà utilisé par les Egyptiens, les Grecs et les Romains dans la confection d'objets et de bijoux. Au Moyen Age, le corail était une pierre sacrée pour les Tibétains et les Indiens d'Amérique, car il symbolisait l'énergie de la force vitale celle qui protège du mauvais œil. Or, les coraux sont parfois solitaires, mais trop souvent ils forment des colonies. Ainsi, les récifs coralliens naissent de l'accumulation des madrépores et certains sont vieux de 5 000 ans. Ils se développent généralement dans les zones peu profondes des mers chaudes. Le corail meurt au-dessous de 29° et en dessous de 18°C. Il faut savoir qu'il existe aujourd'hui 80 pays dits coralliens, dont la France et l'Australie o ù se trouve le plus long massif corallien de la planète : la grande barrière de coraux d'une longueur de 2 000 km et d'une largeur maximale de 72 km. Ce récif est situé au nord-est de ce pays. Le principal ennemi du corail reste l'homme, c'est notamment lui par ses activités qui est à l'origine de la destruction du plus grand nombre des récifs coralliens dans le monde. Des estimations font état de 70% des récifs qui seront détruits par les activités humaines dans les années à venir. Des essaies nucléaires avaient été faits en 1997 par la France dans le Pacifique qui ont endommagé l'écosystème et les coraux. En effet, les trafiquants professionnels choisissent toujours des lieux loin des regards afin de procéder à l'exploitation de cette richesse en payant une main-d'œuvre algérienne apte pour les opérations. Il y a lieu d'indiquer que les braconniers étrangers, des Tunisiens et des Italiens, ont vraisemblablement réussi à créer une vaste organisation composée de trafiquants algériens ayant pour mission de faire parvenir le corail en Italie puisque les côtes françaises, tunisiennes et italiennes sont dépourvues de cette valeureuse pierre. A ce sujet, il est impératif de souligner que le décret exécutif n°9/5-323 du 10/95 stipule que «les zones d'exploitation des ressources coralliennes ne doivent pas être exploitées plus de cinq ans consécutifs, après ce délai, elles sont interdites à l'exploitation pour une période de quinze années pour permettre leur régénération naturelle.» C'est depuis 1997, date où les Italiens étaient obligés de cesser leurs activités d'exploitation face à l'interdiction promulguée par la loi algérienne en 2000, que de nombreux réseaux de trafiquants font dans l'extraction clandestine la plus discrète qui soit en procédant aux échanges en pleine nuit pour échapper aux contrôles des gardes-côtes. D'après les derniers informations communiquées tout récemment par les services de sécurité, il a été découvert un atelier de fabrication de corail à El-Kala appartenant à une personne d'origine italienne résidant depuis dix ans sur le territoire algérien. Les services de sécurité ont saisi 80 kg de ce produit brut avec 100 millions de centimes, apprend-on de sources sécuritaires. De toute évidence, le commerce juteux du précieux produit continue à être pratiqué par des réseaux maffieux spécialisés. Il est à rappeler qu'au début du mois de mars 2010, un contrebandier d'origine italienne, connu sous le sobriquet de Salvador, âgé de 53 ans, avait été arrêté par les services de sécurité en possession d'une valise contenant 45 kg de corail brut qu'il apprêtait à faire sortir illégalement du pays par la frontière tunisienne. C'est la nuit que les policiers avaient reçu l'information faisant état de passeurs en activité dans la région d'El-Kala. Arrivés dans la zone indiquée, les éléments de la police ont appréhendé l'homme suspect qui était en contact avec des trafiquants de corail. Le mis en cause a été présenté devant la justice pour être placé en détention. En avril 2010, la police judiciaire de la daïra d'El-Kala, munie d'un mandat de perquisition, a découvert dans une maison isolée, pas loin du lac Tonga, 3 kg de corail soigneusement cachés dans un sachet en plastique. Le mis en cause, un certain K. A., 35 ans, a été aussitôt arrêté puis déféré devant le parquet d'El-Kala pour trafic de corail. Une autre opération s'est soldée par la neutralisation de quatre personnes dont l'identité n'a pas été révélée par la police des frontières de la région est. Avisés par des indicateurs, les gardes-côtes ont réussi à faire tomber les suspects qui étaient en possession illégale de 4,40 kg de corail brut, dont la valeur est estimée à plus de 80 millions de centimes, précise-t-on de même source. A noter que les dernières informations divulguées font état d'une opération d'envergure déclenchée récemment par les autorités pour mettre un terme au pillage du corail, ayant abouti à l'arrestation d'un réseau de pilleurs professionnels de corail à 7 miles des côtes d'El-Kala. Quatre individus ont été neutralisés en flagrant délit à bord d'un petit chalutier dénommé Nasr-Allah 114, en possession de 3,5 kg de corail d'une valeur de 50 millions de centimes. Dans ce contexte, il est impératif de signaler que les gardes-côtes et la police maritime d'El-Kala sont à l'heure actuelle en train de mener une lutte sans merci contre cette redoutable mafia du corail qui ne fait que détruire l'économie nationale.

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